Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
22 juin 2013 6 22 /06 /juin /2013 10:48

Je reviens d'une rencontre très intéressante et très réussie à Gemona del Friuli, dans le nord-est de l'Italie, sur l'inventaire participatif du patrimoine. Elle était organisée, fort bien, par l'Ecomuseo delle Acque del Gemonese, l'un des écomusées les plus communautaires et innovants d'Italie.

 

Le dernier jour (11 juin), un atelier d'une vingtaine de personnes discutait du thème de la gestion (de l'inventaire, du patrimoine, de l'écomusée et un peu de tout cela). Il succédait à une journée et demie de communications, de  témoignages et de débats, au cours desquels le mot "valorisation" ("valorizzazione") avait été prononcé, sans doute des milliers de fois, tant il se trouvait au coeur du sujet du colloque. En effet, pourquoi inventorier le patrimoine, si ce n'est pour le valoriser ?

 

Mais on s'est vite aperçu, au cours de l'atelier "gestion" que l'on n'était pas tous d'accord sur le sens du mot et le groupe s'est vite divisé en deux "partis":

- ceux pour qui la valorisation du patrimoine consiste à le préserver, à le connaître, à l'étudier, à le restaurer, pour le montrer, pour répondre à des attentes culturelles, voire affectives; c'est ainsi que l'on nous montré le château médiéval de Gemona, détruit par le tremblement de terre de 1976 et en cours de reconstruction pour un coût relativement considérable dans le contexte actuel: cette renaissance répond au souhait profond de la population, pour laquelle le château est un symbole, un élément d'identité.

- ceux pour qui valoriser le patrimoine, c'est faire fructifier ce capital de la communauté, lui donner des utilisations et des usages soutenables dans la durée; on a entendu un autre exemple, tout à fait caractéristique, celui de l'opération "Pan de Sorc", par laquelle l'écomusée de Gemona a fait (re)naître une filière productive en voie de disparition, à partir d'une espèce de maïs de montagne, d'un pain de farine de maïs traditionnel, et du maintien en activité et en rentabilité de certains métiers (cultivateurs, meuniers, boulangers et pâtissiers), selon des méthodes à la fois très anciennes et très modernes (culture bio, normes européenens, commercialisation en circuit court).

 

Je crois qu'il faut continuer, non pas une confrontation des deux positions, mais d'un éclaircissement et une meilleure conscience des deux sens de ce mot, qui peuvent parfaitement cohabiter et qui peuvent même fonder des coopérations.

Partager cet article
Repost0
15 mai 2013 3 15 /05 /mai /2013 16:40

J'ai déjà parlé ici (24/12/2012) des travaux remarquables de Dra Camila Moraes Wichers et de l'agence de recherches archéologiques Zanettini Arqueologia. Mais il y a plus fort encore. je viens de recevoir de Manuela Duarte (Goias) une vidéo qui explique très clairement (évidemment en portugais, mais c'est très clair et les images sont très compréhensibles) comment on fait un musée par et pour une population, à partir de découvertes archéologiques et d'un processus de découverte du patrimoine d'un territoire.

 

Il s'agit du Museu do Alto Sertão da Bahia, qui se développe dans un territoire composé de trois municipaliés du sud-ouest de l'Etat de Bahia

 

Je vous propose de regarder cette vidéo link

 

et peut-être aussi de contacter Camila à l'adresse suivante:  camora21@yahoo.com.br

Partager cet article
Repost0
15 mai 2013 3 15 /05 /mai /2013 15:42

Je crois important de faire connaître aussi largement que possible deux conventions européennes (Conseil de l'Europe et Union Européenne), qui sont très complémentaires et intéressent tous les acteurs du développement local, des politiques de patrimoine et de culture:

 

- la Convention européenne du paysage, dite convention de Florence, de 2000: link

 

- la Convention sur la valeur du patrimoine culturel pour la société, dite convention de Faro, de 2005:  link

 

Je donne ci-dessus seulement les liens en français. Ces textes ont été traduits dans toutes les langues de l'Union et chacun peut aller les rechercher dans sa langue.

 

Bien entendu, ces conventions n'ont pas d'effet opérationnel, mais elles fournissent des argumentaires que l'on peut utiliser face à des politiques ou à des fonctionnaires. Ce que je trouve très remarquable est la référence, dans chacune, aux citoyens qui sont formellement placés au centre de la réflexion et de l'action.

Partager cet article
Repost0
26 avril 2013 5 26 /04 /avril /2013 10:51

Je reviens du Portugal, où se tenait une rencontre sur le patrimoine industriel. Comme toujours en pareil cas, les spécialistes ont décrit les ravages causés à ce patrimoine par la désindustrialisation, le manque de moyens pour la conservation, la nécessité de prendre des mesures d'urgence, de résoudre des problèmes très complexes liés aux matériaux, aux volumes en cause, etc.
En filigrane dans ces débats, et parce qu'on était au Portugal où la situation économique et sociale est dramatique, il y avait la "crise", dont personne ne sait si elle se terminera un jour. Il est même de plus en plus évoqué dans les conversations que la décroissance serait durable et couvrirait progressivement toute l'Europe.
Or cette Europe est le continent où la révolution industrielle est née, où le patrimoine industriel est le plus important, en nombre et en volume, mais aussi où la place de l'industrie et des mines dans les économies nationales a le plus diminué depuis cinquante ans.
Je crois que l'on peut dire que le patrimoine industriel est aussi important, qualitativement et quantitativement, que le patrimoine artistique et culturel, même s'il l'est peut-être moins que le patrimoine naturel, la bio-diversité, l'écologie humaine. On ne peut rien comprendre à l'homme européen d'aujourd'hui sans tenir compte des deux siècles d'activité industrielle.
Mais, en termes de patrimoine, il s'agit de milliers de sites et d'édifices, de millions d'objets, de machines, d'archives, de la mémoire de millions également d'ouvriers, d'ingénieurs, et de leurs familles. Il n'est ni raisonnablement ni techniquement possible de tout étudier, conserver, mettre en valeur.
Or on ne parle pratiquement jamais de la nécessité de faire des choix, de laisser disparaître la plus grande partie de cet héritage, pour parvenir à conserver dans de bonnes conditions des spécimens réellement essentiels pour la connaissance, pour l'éducation et pour la mémoire. Comme en sciences naturelles, il faut sélectionner des "unica" et des "typica", soutenir les seuls musées qui ont des chances d'être réellement pérennisés, et laisser le reste disparaître avec les générations qui auront attaché de l'importance au maintien d'un lien affectif avec des formes de travail et des histoires de vie qui se perdent inévitablement dans le cours de l'histoire.
Ayons le courage de perdre beaucoup, pour réussir à garder un minimum vital : c'est un enjeu de la soutenabilité de notre développement humain et culturel.

Partager cet article
Repost0
12 mars 2013 2 12 /03 /mars /2013 14:24

J'ai reçu le message suivant, très documenté, de Kwame Opoku, qui relaie activement les informations concernant l'attitude des grands musées d'art, concernant les demandes de restitution de divers pays, qui souhaitent pouvoir récupérer les trésors de leur patrimoine qui ont été exportés à la suite de vols ou de fouilles clandestines. Le débat n'est pas prêt d'être clos, mais il est bon de suivre l'évolution des mentalités. Ici il s'agit de quelque chose de spectaculaire, car c'est intervenu lors du World Economic Forum de Davos, cette année.

 

 

WHAT GAME WAS JAMES CUNO PLAYING AT DAVOS ?

We have just read Lee Rosenbaum’s (1) comments on James Cuno’s participation in the World Eonomic Forum, Davos, as well as Cuno’s report of his own performance at the Swiss holiday resort of the rich and powerful. (2). Lee Rosenbaum underlined in her comments “Cuno’s catchwords that seem calculated to make cultural-heritage activists see red”:
“We discussed the fate of encyclopedic museums and the pressure put on them by nation-states calling for the repatriation of what they define as their cultural patrimony. While acknowledging that national governments have the right to restrict trade in their self-defined cultural heritage, we noted that in doing so they were denying their citizens—or subjects—access to cultural objects from different parts of the world, perpetuating dangerous stereotypes of foreign peoples and foreign cultures, and working against the promise of encyclopedic museums to promote the understanding of and respect for difference in the world“.
We are seeing more than red on reading these provocative and mendacious statements.
Over the last few months, we had gained the impression that Cuno was finally listening to the several voices in the world of culture that had sharply criticised the views he expressed in previous writings. We were personally relieved that we may no longer need to examine views and ideas that most educated people, outside certain arrogant circles in the West, would immediately recognize for what they are: half-concocted ideas and self-serving visions calculated to serve the interests of certain dominant classes that one thought had given up old-fashioned imperialism with the end of the colonial époque. Cuno reminds us with his Davos statement that we may have been mistaken.
Although relieved by the new moderate posture of Cuno, we were sceptical that he had undergone radical transformation. His public relations image seemed to be improving as far as those of us outside the Western world were concerned. We had written “…his style is changing since he became CEO of the J. Paul Getty Trust. He no more attacks directly. His language is moderate and he even shakes hands with cultural personnel who come to collect their looted artefacts. His public relations image has undoubtedly improved.” (3)
What Cuno produced at Davos is vintage Cuno and the membership of the panel he is said to have led there was composed of persons who shared his ideas even if they do not all express themselves in the same provocative language. The panel was composed of Julien Anfruns, director-general, International Council of Museums; Thomas Campbell, director, Metropolitan Museum; Neil MacGregor, director, British Museum; Hermann Parzinger, president, Stiftung Preussischer Kulturbesitz; Mikhail Piotrovsky, general director, State Hermitage Museum. This panel which Lee Rosenbaum described as “an all-star cast” is made up of persons who are known for holding similar views as Cuno.
It is noticeable that not a single member came from Africa, Latin America or Asia in a panel discussing universal museums. The panel seems to be a mini-Bizot Group or a Super-Bizot Group, recalling the notorious Declaration on the Importance and Value of Universal Museums (DIVUM) that was issued in 2002. (4) The museums represented by the panel were all signatories to that infamous document except the British Museum which did not sign although it was the instigator and fervent promoter of the project. The Bloomsbury museum had sought support against the political pressure of Athens regarding the Parthenon/Elgin Marbles. This time, Turkey must have been the subject of concern because of the increasing pressure it has brought on British and American museums to return looted/stolen Turkish cultural artefacts. (5)
The timing of Cuno’s statement should be noted. It comes at about the same time as the AAMD was preparing new rules of acquisition of antiquities which ostensibly should improve American practice in this matter(6). Shortly before this, an American art critic had written a reactionary article in the Los Angeles Times criticising American museums for readily returning cultural artefacts to their countries of origin. The article was condemned on all sides (7). The article was based on unsupported belief that American museums have given in readily to repatriation requests by foreign governments.
Cuno’s own J.Paul Getty Museum has recently announced its intention of examining the legality and legitimacy of 45,000 of its acquisitions. (8)
Cuno once again presented at Davos the so-called “universal museum” or “encyclopaedic museum” as a promise of good tidings for the world, as a solution to our problems when in fact this museum with gargantuan appetite, was the beneficiary of colonial robbery and violence in depriving the peoples of Africa, Asia and Latin America of their cultural artefacts.
It is against all historical evidence and knowledge to affirm, in connection with efforts of nation States to restrict the depletion of national cultural resources, that they “were denying their citizens—or subjects—access to cultural objects from different parts of the world, perpetuating dangerous stereotypes of foreign peoples and foreign cultures, and working against the promise of encyclopedic museums to promote the understanding of and respect for difference in the world.”
Did Cuno tell his audience that the majority of the so-called “encyclopaedic museums” were in the Western world?
Did Cuno tell his audience that many encyclopedic museums, including his own, J.Paul Getty Museum, The Metropolitan Museum, The Princeton University Museum, Cleveland Museum of Art, Museum pf Fine Arts, Boston, and other leading American museums have been obliged to return looted/stolen artefacts to Italy, Peru and Turkey?
Did Cuno inform his audience that the United Nations and UNESCO are in favour of the return of looted/stolen artefacts to their country of origin?
Did he inform his listeners that the recent resolution AS/67/80 of the United Nations on restitution passed unanimously, had been sponsored by 98 Member States including United States of America? (9)
Did Cuno inform the audience that the reputation of US museums is at its lowest ebb and that since the various recent scandals, there is a perception in the US public that the major museums are havens of iniquities?
What becomes clear from reading Cuno’s own report of his performance at Davos is that not much seems to have been learnt from the experience of the discredited Declaration on the Value and Importance of the Universal Museums issued in 2002 by the rich and powerful museums. It served only to awaken the world and especially Africa, Asia and Latin America to the insensitivity and selfishness of the rich museums. Members of the same group of museum directors tried to impress participants at Davos with the importance and value of their holding on to looted/stolen artefacts from others. What a pity they missed a great opportunity to speak for museums in general.
It is sad that at a time when those interested in culture should be working together to preserve our cultural heritage, museum directors from rich and powerful nation States should be conducting intellectual guerrilla warfare by serving the world, especially the rich and powerful, with discredited ideas that contributed to bringing us to the present situation in the museum world.
“The true and lasting damage to American institutions over this past decade has not been legal fees or lost antiquities. It has been the growing public perception that they are engaged in an illegal activity that, at its heart, is a deep betrayal of their public mission” (10)
Kwame Opoku, 3 February, 2013. < k.opoku@sil.at >


Notes
1. Antiquities Antics in Davos: Whatever Happened to “Kinder, Gentler” James Cuno? February 1, 2013 by CultureGrrl http://www.arts journal.com
2. James Cuno, “The Arts on the World Economic Stage—Notes from Davos”http://blogs.getty.edu/iris
See also http://www.weforum.org/videos/insights-objects-culture
3. K. Opoku, “Declaration on the Importance and Value of Universal Museums: Singular Failure of an Arrogant Imperialist Project.” http://www.modernghana.com
4. Tom Flynn, The Universal Museum A valid model for the 21st century? 2010.
5. K. Opoku, “Turkish Decision to stop Artefacts Loans to Museums Holding Contested Turkish Artefacts: An Example for Other States?” http://www.modernghana.com
6.Strengthened Guidelines on the Acquisition of Archaeological Material and Ancient Art issued by AAMD (1/30/2013)
 http://www.aamd.org/newsroom/documents/PressReleaseAAMDGuidelinesRev.2013.pdf
7. Hugh Eakin, “The Great Giveback” http://www.nytimes.com/2013/01/27/sunday-review/the-great-giveback.html?pagewante
Portable Antiquity Collecting and Heritage Issues: Telling it Like it Isn't 
paul-barford.blogspot.com/2013/01/telling-it-like-it-is..
 CultureGrrl | Antiquities Antics: Hugh Eakin's Astonishing Anti ...
www.artsjournal.com/culturegrrl/2013/01/antiquities-ant.
8. Jason Felch, "Getty Museum review targets its antiquities collection” http://www.latimes.com/entertainment/arts/
9. The latest General Assembly resolution, A/RES/67/80, titled “Return or restitution of cultural property to the country of origin“, was adopted unanimously on 12 December, 2012. The resolution had been co-sponsored by 98 Member States including Canada, Italy, Mexico, Russia, Spain, and the United States of America.
10. Chasing Aphrodite Decoding Eakin: Behind ‘Extortion’ Claim, Fear the Floodgates Have Opened


Partager cet article
Repost0
1 mars 2013 5 01 /03 /mars /2013 11:19

Je reçois de Cristina Holanda, directrice du Museu do Ceara et responsable du réseau des musées du Ceara, le programme d'une nouvelle activité des musées de cet Etat du Brésil. Il s'agit d'organiser une rencontre entere des membres de deux communautés très différentes sur le thème de leurs patrimoines. Je reproduis ici une partie de ce message et en donne une traduction approximative en français.

 

Itinerários da museologia social. Conhecendo as experiências do Museu Indígena Genipapo Kanindé e do Ponto de Memória do Grande Bom Jardim. 

Um ônibus partiria do Museu do Ceará pela manhã, com pessoas do Grande Bom Jardim (teríamos o auxílio do Ponto de Memória para arregimentar as pessoas) e demais interessados (penso que no máximo 20 pessoas AO TODO) e se deslocaria até os Genipapo Kanindé. Lá almoçariam (cada um pagando o seu almoço, que vamos negociar ao preço de R$10,00 CADA).  Outras pessoas  (20, no máximo), envolvidas com a organização do Museu Indígena,  seguiriam da Lagoa Encantada, com o grupo anterior, no ônibus, para o Ponto de Memória do Grande Bom Jardim. Conheceriam o espaço e de lá viriam ao Museu do Ceará para ver as exposições e finalizar o dia com um debate sobre o itinerário proposto, recebidos com um lanche. Esse ônibus teria que deixar todos de volta aos seus lugares de origem (Bom Jardim e Aquiraz). Os mediadores seriam Adriano e João Paulo.
Itinéraires de la muséologie sociale, pour faire connaissance des expériences du Musée Indigène Genipapo Kanindé et du Point de Mémoire du Quartier du "Grand Bon Jardin".

Un bus partira du Musée du Ceara le matin, avec des personnes du Grand Bon Jardin (quartier défavorisé de Fortaleza, capitale du Ceara) rassemblés par le Point de Mémoire ou simplement intéressées. Le groupe ira à la communauté de Genipapo Kanindé sur la commune de Aquiraz, visitera le musée indigène et y déjeunera (pour un prix unique de 10 reais). Dans l'après-midi, un groupe de membres de cette communauté, venu de la "Lagune enchantée", un lieu sacré des Kanindé, les rejoindra et les deux groupes, dans le même bus, iront au Grand Bon Jardin puis au Musée du Ceara pour visiter les expositions et clore la journée par un débat sur l'itinéraire parcouru et une collation.Ensuite les bus ramènera les participants à leurs lieux d'origine. Deux médiateurs accompagneront le bus, Adriano et João Paulo.
Partager cet article
Repost0
12 janvier 2013 6 12 /01 /janvier /2013 15:24

Kanindé

Le 4 décembre dernier, j'ai eu la chance d'assister à la 2° rencontre de formation des responsables des musées indigènes du Ceara. j'en ai parlé dans mon journal de voyage publié sur ce blog. L'un des participants, João Paulo Vieira, m'a envoyé un bref compte-rendu de cette rencontre, que je reproduis ici en portugais.

 

Aconteceu nesta terça feira próxima passada dia 04 de dezembro de 2012  o II Encontro de formação de gestores de museus indígenas no Ceará, realizado na aldeia indígena Lagoa Encantada, dos índios Jenipapo Kanindé do município de Aquiraz. estiveram presente a formação os museus indígenas com seus representantes da área museológica: ponto de memória museu indígena kanindé do município de Aratuba, ponto de memória museu indígena jenipapo kanindé do município de Aquiraz, ponto de memória povo indígena pitaguary dos municípios de Pacatuba e Maracanaú, museu do tremembé de Almofala representado pelo assessor Philipe Bandeira, representantes da sociedade civil de movimentos sociais locais,municipais e regionais, rede cearense de museus comunitários, ponto de memória do grande Bom Jardim, universidade federal de Pernambuco (UFPE), e a presença do francês Hugues de Varine - consultor na área de museologia e do desenvolvimento, o mesmo atuou como debatedor do encontro sobre as experiências dos museus indígenas presentes.

 

A criação de espaços museológicos a partir de processos protagonizados por grupos e movimentos indígenas atualmente se destaca no cenário nacional e internacional. Além de uma revisão do papel e significado dos objetos e coleções etnográficas, cresce a organização de museus entre os povos indígenas no Brasil, Canadá, Austrália, México, Peru, Colômbia, Estados Unidos e em vários outros países, cujas populações originárias estiveram Le-musee.JPGenvolvidas durante séculos em processos históricos de invasão, colonização e imperialismo.

Nos museus indígenas, a pesquisa e salvaguarda sobre um patrimônio comum ocorrem a partir de uma tradução e da apropriação de ferramentas técnicas e conceituais para a organização e gestão dos processos de musealização, que possuem múltiplos sentidos e significados, imersos de diversidade e especificidades. Fenômeno que perpassa as esferas das organizações de caráter étnico, os chamados museus indígenas remetem à complexa relação existente entre a construção de representações sobre si e as formas de mobilização política destas populações.

Os museus indígenas no estado do Ceará, que vem se destacando no cenário museológico brasileiro nos últimos anos, surgiram a partir de 1995, com a organização do Museu dos Kanindé. A partir de então, foram organizados o Memorial Tapeba Cacique-Perna-de-Pau, em Caucaia (2005), a Oca da Memória, dos Tabajara e Kalabaça, em Poranga (2008), o Museu Indígena Jenipapo-Kanindé, em Aquiraz (2010). Além destes museus comunitários, que realizam ações permanentes com o território, o patrimônio e a população local, existem articulações comunitárias visando a criação de museus indígenas entre os Pitaguary de Monguba (Pacatuba), os Tremembé de Almofala (Itarema) e os Gavião/Potyguara/Tabajara/Tubiba-Tapuia (Monsenhor Tabosa).

O II Encontro de Formação de Gestores de Museus Indígenas do Ceará tem o objetivo de dar continuidade ao processo de formação conjunta dos integrantes dos museus indígenas cearenses, propiciando um importante espaço para a reflexão sobre os desafios para a gestão dos museus pelos próprios indígenas, através da troca de experiências entre assessores, coordenadores e integrantes dos museus indígenas e o museólogo francês Hugues de Varine, convidado especial deste encontro. A discussão a respeito dos museus indígenas na atualidade é amplo, povos e comunidades discutem e debatem a importância dos museus indígenas no brasil. entre os dias 13,14,15 de dezembro de 2012 os pontos de memória indígenas do Ceará participam do I encontro de museus indígenas de pernambuco, realizado na UFPE, uma idealização construtora de significados muito importante na discussão dos museus indígenas no Brasil.

Partager cet article
Repost0
7 janvier 2013 1 07 /01 /janvier /2013 14:13

I just received this message from an Indian (eco)museologist, Moushumi Chatterji:

 

Read an interesting article recently on the efforts on revival and collective preservation of the history and culture of certain communities in Delhi. What they call the 'neighbourhood museums' are in effect creative exhibition space for the local community to participate, express and learn about their own culture as well as the sensitization of other communities towards them. 

 

 

The link: http://www.thehindu.com/arts/history-and-culture/a-look-into-the-past/article4253255.ece
Partager cet article
Repost0
31 décembre 2012 1 31 /12 /décembre /2012 15:35

Je viens de recevoir de Raul Dal Santo, coordinateur de l'Ecomuseo del Paesaggio de Parabiago (Lombardie, Italie) un dossier très intéressant sur le Parc des Moulins, espace semi-naturel en milieu urbain et industriel, commun à cinq communes de la grande couronne métrropolitaine de Milan. Ce parc a fait l'objet depuis 2009 d'un travail considérable de la part de l'écomusée, des plusieurs associations, en particulier environnementales (Legambiente), des communes concernées et surtout de très nombreux volontaires (bénévoles) qui ont aidé à la conception et la réalisation, non seulement du Parc, mais aussi de plusieurs actions de restauration des espaces naturels, du paysage et des installatyion d'origine humaine, et aussi d'éducation patrimoniale.

 

Le dossier que j'ai reçu comprend un DVD en deux parties (et en italien): la création participative et la présentation de la "mappa di comunità" du parc des Moulins, et une série de reportages sur des actions participatives: fouille et remise en état et en fonctionnement d'un petit canal d'irrigation (riale), transfert de poissons d'une rivière à un canal, visite guidée du parc en bicyclette, présentation de la qualité de l'eau des cours d'eau du parc, la protection des oiseaux, etc.

 

Je rappelle que l'écomusée de Parabiago est, à ma connaissance, un des écomusées les plus innovants pour la technique de l'inventaire participatif et interactif en continu. Il est aussi porteur d'un agenda 21. C'est une institution municipale.

 

Voir le site : http://ecomuseo.comune.parabiago.mi.it/ecomuseo/dallamappaallereti.html

Contact: Raul Dal Santo, coordinateur: rauldalsanto@yahoo.it

 

Partager cet article
Repost0
16 décembre 2012 7 16 /12 /décembre /2012 14:51

Nous apprenons que le Museu da Comunidade Concelhia da Batalha a reçu le prix du meilleure musée de l'année au Portugal, de la part de l'Association portugaise des musées (APOM).  Ce musée résulte de la coopération entre la communauté (les habitants) et la collectivité (la municipalité) de Batalha, inspirée et coordonnée par notre amie Ana Mercedes Fernandes Stoffel. Félicitations.

 

Voir sur : http://www.museubatalha.com

Partager cet article
Repost0