Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
1 septembre 2021 3 01 /09 /septembre /2021 11:44

Je viens de recevoir une lettre et un important dossier documentaire de notre ami Kazuoki Okara, professeur à Yokohama National University, qui suit depuis longtemps les écomusées japonais et plus particulièrement celui de la Péninsule de Miura. Il m'envoie:

- un ouvrage réalisé à l'occasion du Forum des écomusées tenu à Kanagawa du 8 au 10 septembre 2019 dans le cadre de la Conférence gé²nérale de l'ICOM (Kyoto 2019): Ecomuseums in Japan - Reference Cases. Il  est en deux parties: "Introduction to Japanese Ecomuseums", par Kazuoki Ohara, et "Japanese Ecomuseums as seen by Overseas Guests".

- le n°25 du Journal of Japan Ecomuseological Society, qui constitue les Actes du Forum et contient le texte  en anglais et en japonais des interventions d'Alberto Garlandini, Karen Brown et Jamie Allan Brown, et Heloisa da Costa.

- un livret très bien conçu et présenté, sur l'Ecomusée de la Péninsule de Miura "Attractive Friends - Miura Peninsula Ecomuseum" (version en japonais et version en anglais). Ce n'est pas un guide touristique, mais un état très complet des activités des différentes structures et des différents lieux qui constituent cet écomusée. On y trouve aussi à la fin un historique complet de l'écomusée.

 

Kazuoki Ohara, dans sa lettre, rappelle le typhon qui a perturbé le Forum de 2019 et ajoute:

"Ecomuseums in Japan have been working since the 1980s, but some of them have stopped their activities or changed to geo-park activities, and they are still changing. People are getting older, and it is becoming more and more difficult to hand over to the next young generation. In Japan, local residents are very active, but I think their weakness is that they are not integrated with the museum, which is a permanent organization."

Il me semble que ces deux questions peuvent s'appliquer à bien des écomusées et mériteraient une réflexion collective internationale:

- le vieillissement des écomusées et la disparition ou la fatigue de leurs premiers dirigeants, menant à la disparition de l'écomusée ou à sa transformation en une autre structure mieux reconnue et financée, comme un musée ordinaire, un géo-parc, un parc naturel ou culturel, une réserve biologique, etc.

- la difficulté d'attirer et d'accueillir les jeunes, dont la relation au patrimoine et les objectifs socio-culturels ne sont pas les mêmes que ceux de leurs prédécesseurs.

 

Je souhaite en tout cas longue vie et grand développement aux écomusées japonais.

Partager cet article
Repost0
5 octobre 2020 1 05 /10 /octobre /2020 10:46

Je reçois le dernier livre de Oscar Navajas Corral:

Nueva museologia y museologia social - Una historia narrada desde la experiencia española

Ediciones Trea, Gijon, 2020, 339 pages

Cet ouvrage met l'Espagne sur l'atlas mondial des musées communautaires et écomusées, avec un regard critique aiguisé par des années de recherches, mais aussi de participation à des projets de terrain.

Le 2 août dernier, le XX° atelier du MINOM se tenait à Lugo, en Galice et adoptait la déclaration de Lugo, que l'on peut trouver à:

http://www.minom-icom.net/files/declaracion_lugo-lisboa_gal_es_pt.pdf

Le même jour était créée la branche espagnole du MINOM, non seulement composée des principaux écomusées du pays, mais aussi de quelques uns des plus grands musées espagnols, ce qui marque l'intérêt et, espère-t-on l'engagement, de ces musées traditionnels dans le mouvement de la nouvelle muséologie. qui marque l'intérêt et, espère-t-on l'engagement, de ces musées traditionnels dans le mouvement de la nouvelle muséologie.

 

 

 

Partager cet article
Repost0
12 février 2020 3 12 /02 /février /2020 14:47

Ce n'est pas tous les jours que le Conseil International des Musées (ICOM) se penche sur la place et le rôle des musées dans le développement local. Depuis près de cinquante ans, les praticiens des musées évoluent progressivement du soin exclusif de leurs collections à une prise en compte plus franche de la société et du monde d'aujourd'hui. On assiste aussi à une confrontation entre une vision universaliste de la culture où le patrimoine et le musée s'adressent à un public essentiellement scolaire et touristique, et une volonté de privilégier le service au territoire le plus proche, en lui rendant et en interprétant à son intention son patrimoine vivant.

Depuis près de cinq ans, un programme européen de recherche et d'expérimentation (EU-LAC Museums) s'est intéressé aux musées d'initiative ou d'animation communautaire en Europe, en Amérique Latine et dans les Caraïbes. Cela a amené un groupe de muséologues et d'universitaires à regarder de près de nombreux musées locaux, leurs relations aux populations environnantes, leurs pratiques environnementales, culturelles, sociales, économiques, et naturellement leur impact sur le développement de leurs territoires. Voir sur ce programme https://eulacmuseums.net.

Dans le même temps, l'ICOM, en partenariat avec le programme LEED de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économique, composée de 36 pays membres industrialisés), mettait au point et publiait en édition numérique, en 2019, un ouvrage intitulé Culture and Local Development - Maximizing the Impact, sous titré "Guide for local Governments, Communities and Museums". Il existe actuellement en anglais, en espagnol et en italien. Des versions française et japonaise sont annoncées. Pour en savoir plus sur le projet, en langue française, voir http://www.oecd.org/cfe/leed/OECD-ICOM-Guide-Flyer-FR.pdf.

Enfin, la revue Museum International vient de publier son dernier numéro (Vol. 71, 283-284, 2019) sur Museums & Local Development - An Introduction to Museums, Sustainability and Well-being, sous la responsabilité de Karen Brown (University of St Andrews, Scotland), qui est également la co-coordinatrice du programme EU-LAC. Ce numéro de Museum International contient un grand nombre d'exemples concrets, finement analysés, tirés de pays très divers, Grèce, Pologne, Italie, Pérou, Canada, Finlande, Nigeria, Colombie, Grande Bretagne, Croatie, Pakistan, où les musées ont choisi de mettre en œuvre des méthodes et des actions qui contribuent au développement local. Ce numéro (en anglais seulement) est téléchargeable sur https://www.tandfonline.com/toc/rmil20/current, ou par le site de l'ICOM (https://icom.museum).

Je recommande particulièrement ce numéro, très riche en idées et en expériences, et agréable à lire ou à consulter. Comme on le constatera, il n'est pas nécessaire de débattre à perte de vue sur des définitions plus ou moins ambitieuses du musée, mais il suffit d'aller voir, sur le terrain, comment des gens de musée lucides et courageux adaptent leurs pratiques à leur environnement et au temps présent, sans s'embarrasser de théories.

Partager cet article
Repost0
15 mai 2019 3 15 /05 /mai /2019 09:41

Je viens de terminer la lecture du remarquable ouvrage coordonné par trois archéologues français, Jean-Paul Demoule, Dominique Garcia et Alain Schnapp, avec l'aide d'un très grand nombre d'auteurs de plusieurs pays, intitulé

Une histoire des civilisations

Comment l’archéologie bouleverse nos connaissances

Paris, Éditions de La Découverte, 2018, 603 pages

Partant du principe que la recherche archéologique est une source de connaissance au moins aussi utile et fiable que la recherche traditionnelle sur textes et documents, les auteurs proposent un parcours complet depuis les premiers hominidés, jusqu'à la révolution industrielle et aux conflits de ces deux derniers siècles, en utilisant des découvertes très récentes, qui tiennent compte des technologies les plus avancées d'exploration, d'analyse, de datation, de génétique.

Ayant fait moi-même des études d'histoire et d'archéologie il y a bien longtemps, j'ai réalisé à quel point la recherche dans cette discipline avait fait des pas de géant depuis seulement quelques décennies. J'y ai aussi mieux ressenti l'accélération de l'histoire de l'humanité et sa relation à l'espace et au temps: il est impressionnant de voir, à quelques pages de distance, l'espèce humaine naître en Afrique, puis investir l'Europe occidentale, la Chine, la Polynésie ou l'Amérique Centrale, et pendant des millions d'années évoluer culturellement et techniquement, en s'adaptant à des environnements tellement différents.

Le livre se termine par deux courts chapitres qui ouvrent de nouvelles perspectives pour l'archéologie:

- Raconter la construction des territoires: une nouvelle mission pour les musées d'archéologie

- Archéologie et société

Et les dernières phrases méritent d'être citées: "L'archéologie se révèle donc être un excellent moyen, de prise de conscience des réalités socio-économiques et politiques qui nous entourent. A ce titre, elle est en mesure de devenir une discipline militante, qui apporte des connaissances nouvelles sur le passé de l'humanité, mais qui sait aussi dégager des pistes de réflexion et d'engagement citoyen pour mieux aborder les réalités du présent et les défis de l'avenir."

 

Partager cet article
Repost0
4 mai 2019 6 04 /05 /mai /2019 10:35

Mário Moutinho vient de m'envoyer les sept volumes de la collection complète des

Cadernos de Sociomuseologia

Reedição 1993-2012

publiée en 2016 par les Edições Universitárias Lusófonas. Cette réédition comprend plus de 3000 pages de ce que l'on peut appeler les archives de la sociomuséologie depuis le début de l'aventure de l'enseignement de cette discipline à l'Universidade Lusófona de Humanidades e Tecnologias, à Lisbonne. Certes nous étions nombreux à posséder des numéros de cette revue, mais personnellement, je n'avais pas toute la collection et je ne me rendais pas vraiment compte de sa dimension et de son importance.

On y trouve des articles de fond, des témoignages et des expériences de terrain, des réflexions théoriques, des mémoires universitaires, qui couvrent le monde lusophone, surtout Portugal et Brésil, mais aussi de très nombreuses contributions internationales de représentants des divers courants de la Nouvelle Muséologie, de l'écomuséologie, de la muséologie communautaire. Les textes sont naturellement surtout en portugais, mais aussi en anglais et en français, notamment de nombreux articles de Pierre Mayrand.  Je ne connais pas de revues multilingues aussi ouvertes aux idées nouvelles dans le domaine du patrimoine et des musées.

Je pense qu'il faut féliciter Mário et son équipe pour avoir réussi à mener à bien à la fois la recherche et l'enseignement dans leur université et la publication d'un périodique aussi original, qui installe la sociomuséologie sur les rayons de la bibliothèque internationale de la Nouvelle Muséologie.

*

Mieux encore peut-être, Mário Moutinho vient de publier (janvier 2019)

Sociomuseologia : Ensino e Investigação -

1991-2018 - Repositório documental anotado

C'est une publication du Departamento de Museologia du Centro de Estudos Interdisciplinares em Educação e Desenvolvimento, de l'Universidade Lusófona de Lisboa. Sur 364 pages, il nous apporte la mémoire de la sociomuséologie, ce courant de la nouvelle muséologie dont Mário Moutinho a été le fondateur et reste jusqu'à aujourd'hui un des plus actifs promoteurs. Je le félicite d'avoir eu l'idée et le courage de réaliser ce considérable travail qui permet de comprendre ce qu'est la sociomuséologie et de suivre l'évolution sur vingt sept ans de la formation, de la recherche et des relations internationales de cette discipline.

 

 

Partager cet article
Repost0
28 décembre 2018 5 28 /12 /décembre /2018 10:12

J'ai reçu cinq nouveaux ouvrages, de quatre pays, dans quatre langues et sur quatre sujets très différents.

1. Anna Chiara Cimoli (ed.), Approdi - Musei delle migrazioni in Europa, Bologna, 2018, Clueb, 297 p.

Après une synthèse très utile sur la muséologie des migrations, de Anna Chiara Cimoli (p. 19-59), l'ouvrage présente plusieurs musées de la migration en Europe: Catalogne, Danemark, Allemagne (Bremerhaven), Italie (Gênes), France (Paris), Belgique (Anvers) et Pologne (Gdynia). On trouve ensuite des points de vue variés sur les principes et les pratiques, les objectifs et les missions des musées et des expositions relatifs aussi bien à l'émigration qu'à l'immigration, puisque les pays européens sont presque tous, maintenant, à la fois émetteurs et récepteurs de migrants.

 

2. Fabien Van Geert, Xavier Roigé, Lucrecia Conget (Ed.), Usos politicos del patrimonio cultural, Universitat de Barcelona, 2016, 237 p.

Voici enfin mis sur la place publique l'affirmation et la démonstration, e théorie et  en pratique, de la fonction et de l'usage politique du patrimoine culturel et des musées qui le servent. A partir d'exemples pris en Espagne, au Mexique et au Chili (en particulier chez les Mapuches et à l’Île de Pâques), le patrimoine apparaît non seulement comme un facteur de défense et de construction d'identité, mais aussi de revendication des droits des autochtones et de volonté d'"empowerment".  L'Amérique Latine montre le chemin, avec le développement des musées communautaires comme des outils d'affirmation de la liberté et de la capacité d'initiative réellement endogène de la part de communautés qui ne sont plus des objets de recherche ethnographique ou d'attraction touristique, mais bien des sujets de développement et d'avenir.

 

3. Maria Dorotéa de Lima (Ed.), O Norte do Brasil: Identificação e Reconhecimento do Patrimônio Cultural, Revista do Patrimônio Histórico e Artístico Nacional, n°37, IPHAN, Brasília, 2018, 340 p.

Ce livre et le deuxième tome qui suit marquent un effort coordonné et cohérent pour reconnaître et caractériser les patrimoines des États et des régions du Nord du Brésil, dans leurs dimensions aussi bien naturelle que culturelle, matérielle que immatérielle. Une riche illustration montre les gens et les choses, les artefacts et les paysages, les villes et la campagne, avec une attention toute particulière pour les communautés autochtones. L'IPHAN ouvre ici très largement le concept de patrimoine, loin des traditionnels monuments et autres vestiges historiques et archéologiques.  Il rend hommage et justice aux spécificités du Nord du pays, moins connu que les grandes métropoles et zones côtières du Centre et du Sud. On peut seulement regretter l'absence de cartes permettant de situer les situations présentées, dans ce pays immense.

 

4. Maria Dorotéa de Lima (Ed.), O Patrimônio do Norte: Outros Olhares para a Gestão, Revista do Patrimônio Histórico e Artístico Nacional, n°38, IPHAN, Brasília, 2018, 320 p.

On se trouve là au milieu des défis que pose un patrimoine aussi riche, aussi diversifié et aussi fragile à une administration nationale comme l'IPHAN, mais aussi aux autorités locales. Problèmes de diversité culturelle, de langues, de climat, de distances, de mise en œuvre de l'interdisciplinarité, de réponse aux enjeux de la modernité...  C'est un exercice courageux qui pourra jouer un grand rôle aussi bien dans les stratégies locales d'éducation patrimoniale que dans l'élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques du patrimoine et du développement soutenable des territoires.

 

5. MUCEM, Georges Henri Rivière - Voir, c'est comprendre, Mucem, Marseille, 2018, 304 p.

Il s'agit du catalogue de l'exposition (novembre 2018-mars 2019) consacrée à la vie et à l’œuvre du Georges Henri Rivière, homme de culture, fondateur du Musée national des Arts et Traditions Populaires (MNATP) à Paris dont les collections ont été récemment incorporées au Musée national des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée (MUCEM), situé à Marseille. C'est un hommage à l'homme qui a, pendant près de cinquante ans, fondé l'ethnologie française, sauvegardé dans les collections et le laboratoire des ATP les restes des cultures locales préindustrielles, aidé à naître les écomusées, mais aussi joué un rôle de premier plan dans la muséologie mondiale, comme directeur de l'ICOM et comme expert reconnu de la muséographie moderne.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
27 juillet 2018 5 27 /07 /juillet /2018 10:19

Je viens de recevoir un ouvrage remarquable essentiel pour tous ceux qui s'intéressent à la muséologie communautaire et à l'a véritable action communautaire an général. Cuauhtemoc Camarena et Teresa Morales, les célèbres animateurs de l'Union des musées communautaires d'Oaxaca (UMCO) au Mexique, ont publié, en 2016,

Memoria - Red de museos comunitarios de América - Experiencias de museos

comunitarios y redes nacionales

Edition UMCO, Oaxaca, 420 pages.

Il s'agit du rassemblement de documents et de témoignages sur plus de vingt ans (1993-2015) de développement des musées communautaires, dans l'Etat mexicain d'Oaxaca et dans tout le Mexique, puis dans toute l'Amérique Latine. Dans une première partie, trois musées communautaires sont décrits de façon à concrétiser des cas exemplaires. La seconde partien présente plusieurs réseaux nationaux - Mexique bien sûr, Colombie, Costa Rica, Venezuela, Nicaragua. Bien d'autres apparaissent dans le dernier chapitre du livre qui relate l'histoire de la création du réseau continental. Les musées communautaires comme les réseaux nationaux sont analysés dans leurs pratiques et leurs acquis. On peut ainsi se rendre compte de l'importance de ce puissant mouvement de reconquête du patrimoine vivant et de la culture vivante des peuples d'Amérique latine, par les communautés elles-mêmes sur leurs territoires. On y voit aussi à quel point il s'agit chaque fois d'évènements politiques, de véritables programmes d'empowerment, qui reposent sur l'initiative locale, aidée par des facilitateurs qui ne sont pas des "gens de musée", mais des acteurs et des promoteurs du développement local.

Contact: temotere@prodigy.net.mx - Site: www.museoscomunitarios.org

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
23 octobre 2017 1 23 /10 /octobre /2017 15:34

Je poursuis le travail de mise en forme et de mise à disposition de tous les intéressés des différents aspects de mon expérience professionnelle.

 

Un nouveau titre : Mon passage à l'ICOM – 1962-1974 - Collection Petites histoires vécues 4 – 160 pages

Cette fois, je rends compte des douze ans que j'ai passés au Conseil International des Musées (ICOM), comme assistant de Georges Henri Rivière puis comme directeur à partir de 1964, dont j'ai tenté de retirer le maximum de leçons. J'y passe en revue les grands dossiers que j'ai eu à traiter, les méthodes employées pour servir les musées du monde entier, les grandes figures du monde des musées que j'ai côtoyées et qui m'ont formé et inspiré. Il s'agit d'une période importante, qui suit immédiatement les décolonisations et voit la naissance de politiques du patrimoine et des musées dans les pays du Tiers Monde, mais aussi une explosion du nombre des musées, notamment locaux, dans les pays industrialisés.

 

Une réédition : Une politique de l'emploi au Ministère de la Culture – 1979-1982 - Collection Petites histoires vécues 1 - 192 pages

Ce petit livre était mal présenté et je le trouvais peu attrayant. Mais je le crois important pour présenter une politique nationale à un moment clé du changement en France : le début de la crise du chômage et l'arrivée au pouvoir de la Gauche en 1981. C'est un témoignage précis et documenté qui peut permettre de déchiffrer la complexité d'une politique publique. Ce cas particulier éclaire aussi quarante ans de mesures successives, générales ou sectorielles, de lutte contre le chômage. L'ouvrage est le résultat d'une commande du Comité d'histoire du Ministère de la Culture.

 

Je rappelle que le numéro 2 de la Collection Petites histoires vécues "Mes aventures à l'écomusée de la Communauté urbaine Le Creusot-Montceau 1971-2014" figure depuis longemps déjà sur le site.

Le numéro 3 de la collection devait être "L'écomusée, singulier et pluriel", mais il a été publié en 2017 aux Editions L'Harmattan que je remercie.

 

Il est possible que je poursuive cet inventaire de mes archives personnelles et de ma mémoire professionnelle, avec de petites histoires vécues à partir de mes expériences dans le développement local

 

Partager cet article
Repost0
24 juillet 2017 1 24 /07 /juillet /2017 18:15

Je reviens d'une trop brève participation à la Summer School de l'Université de Brescia en Italie, sur le thème de l'accessibilité au patrimoine, musées et monuments.  L'organisateur, Prof. Alberto Arenghi, est directeur du laboratoire de recherche et d'enseignement sur l'accessibilité de cette université (Laboratorio Interdipartimentale *Brixia accessibility lab").  On est là dans l'application aux musés, aux monuments et aux sites du principe de l'Universal Design, qui devrait inspirer toute la gestion (management) du patrimoine et de l'offre culturelle qui lui est associée.

Pour plus d'informations: http://bral.unibs.it/summer-school.

Castello di Brescia

Ce fut pour moi l'occasion de réfléchir à cette approche  particulière de la gestion du patrimoine. Je devais intervenir sur le cas particulier du Castello de Brescia, la forteresse qui domine la ville en son centre, depuis l'époque romaine. Cela m'a permis de traiter de trois modes d'accessibilité de ce patrimoine pour les habitants de Brescia, considérés comme les propriétaires moraux et culturels et comme les usagers: privilégiés de ce site exceptionnel, qui est l'objet d'une nouvelle programmation globale par la Fondazione Brescia Musei. J'ai ainsi distingué:

- l'accessibilité culturelle, de façon à n'exclure personne de la conscience de l'importance du patrimoine que constitue le Castello et de l'intérêt des activités diverses qui auront lieu sur le site, quelque soit l'âge, le niveau d'éducation ou la culture d'origine;

- l'accessibilité sociale: par l'aménagement des calendriers et des horaires, les coûts d'accès au site et aux activités, la mise en sécurité des lieux et des parcours, les services offerts sur place, l'attractivité et la diversité des activités, une bonne efficacité de l'information;

- l'accessibilité physique: grâce à des transports publics aux horaires adaptés, à des accès piétons balisés et éclairés, à des aménagements spécifiques pour les personnes à mobilité réduite (handicapés, personnes âgées, familles avec enfants petits).

Alberto Arenghi m'a donné un livre collectif, publié par lui et deux collègues en 2016, qui constitue un panorama de la question de l'accessibilité sous toutes ses formes, et aussi, par la richesse bibliographique des diffétents chapitres,une revue critique de la littérature, surtout de langue anglaise et italienne, sur le sujet:

Accessibility as a key enabling knowledge for enhancement of cultural heritage, edited by Alberto Arenghi, Ilaria Garofalo, Oddbjorn Sormoen, Milano, Franco Angeli, 2016, 184p.

Je profite de cette occasion pour rappeler le IV Congresso Internacional Educação e Acessibilidade em Museus e Património - Formação para a Inclusão: A Acessibilidade Universal é exequível ? qui se tiendra à Lisbonne et Batalha du 2 au 4 octobre prochain. On peut en consulter le programme sur  https://eamp2017.wordpress.com.

 

 

 

Partager cet article
Repost0
3 mai 2017 3 03 /05 /mai /2017 15:47

Depuis près de cinquante ans, j'ai assisté et souvent participé à la naissance de la Nouvelle muséologie, et en particulier à l'invention, sur de très nombreux territoires, d'écomusées ou de musées communautaires. J'ai accumulé tellement d'images, d'impressions, d'expériences, de documents que ma bibliothèque, mes archives personnelles, et surtout ma mémoire sont pleines d'une masse d'informations qu'il était temps de traiter, de mettre en ordre et, pourquoi pas, de rendre disponibles pour tous ceux que cela pourrait intéresser.

Pendant près de cinq ans, j'ai donc procédé à un travail long et minutieux, non pas scientifique mais essentiellement subjectif, pour donner une forme cohérente à tout cela. Initialement, il s'agissait d'un livre électronique, destiné à être rangé dans mon site web, pour être accessible à volonté pour toute personne qui aurait le courage d'ailler le chercher et de le lire sur l'écran de son ordinateur ou de sa tablette.

Mais des amis qui ont créé et dirigent une collection d'ouvrages de muséologie aux Editions L'Harmattan à Paris - François Mairesse et Michel Van Praët - m'ont proposé de le publier "à l'ancienne", sur papier et professionnellement. Evidemment, ce livre n'est qu'en français et pour cette raison ne sera pas accessible à tous. J'espère quand même que ce témoignage sera une contribution utile à la recherche appliquée au développement, à l'action communautaire et à la gestion patrimoniale sur de nombreux territoires.

Si j'ai gardé dans le titre et le plus souvent dans le texte, le terme d'écomusée, alors que celui de "musée communautaire" aurait été plus exact, c'est parce que c'est maintenant dans de nombreux pays un mot couramment utilisé, même s'il prend des formes différentes selon les contextes.

Le livre peut se lire de trois façons: selon l'histoire du concept et de l'évolution de l'écomusée depuis sa préhistoire dans les années 60 du siècle dernier, ou bien géographiquement selon les formes qu'il prend à travers le monde, et surtout dans les deux pays que je connais le mieux, l'Italie et le Brésil, ou encore comme une synthèse subjective qui tente de tirer les leçons méthodologiques de mon expérience de terrain. Chaque fois que je le croyais utile, j'ai aussi rendu hommage à quelques unes des figures les plus remarquables, disparues ou vivantes, qui ont marqué ces cinquante années de la nouvelle muséologie et qui donné au mot écomusée sa signification et sa pratique.

J'espère que ce livre, qui en quelque sorte forme un contrepoint à celui, beaucoup plus sérieux et scientifique, de Peter Davis, "Ecomuseum, a Sense of Place" (A&C Black, 2011 - 298p.), alimentera les débats et suscitera de nouvelles inventions pour la gestion du patrimoine commun de nos territoires.

Hugues de Varine - L'écomusée, singulier et pluriel, Paris, L'Harmattan, 2017, 296 p.

Partager cet article
Repost0