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11 octobre 2015 7 11 /10 /octobre /2015 15:20
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11 octobre 2015 7 11 /10 /octobre /2015 09:48

J'ai assisté hier à un grand colloque organisé par une association que j'ai récemment découverte: OLD'UP. Le thème était "Comment l'esprit vient aux vieux !". C'est bien la première fois que je m'intéressais à la question des vieux et du vieillissement. J'ai entendu beaucoup de psychiatres, psychanalystes, psychologues et autres gériatres très compétents et expérimentés qui m'ont beaucoup appris et surtout m'ont fait réfléchir. Je ne parlerai pas des débats. On trouvera sur le site de l'association (www.old-up.eu) non seulement le programme mais aussi les interventions enregistrées en "live".

Mais je voudrais partager quelques idées, non approfondies mais que j'ai notées en contrepoint ou en réaction à ce que j'ai entendu.

- Notre société - les institutions comme les individus, en France mais peut-être ailleurs aussi - identifie la date de la retraite professionnelle avec l'entrée dans la vieillesse; elle en fait une rupture, les optimistes parlent de deuxième vie, les pessimistes calculent le temps qui leur reste avant la mort. Je crois que la vie est une aventure continue, de la naissance à la mort, dont les modes d'occupation changent, ainsi que les moyens disponibles pour remplir les responsabilités que l'on doit assumer à chaque âge.

- Le vieux est indissociable de sa famille et de son environnement social. A 70 ans, beaucoup ont encore un ou deux parents vivants qui ont besoin d'eux, plus des enfants et des petits enfants qui ont aussi besoin d'eux, mais différemment. Quant à l'environnement, qu'il s'agisse d'engagement confessionnel, politique ou associatif, il représente un échange de l'ordre du don, où le vieux atteint le maximum de son utilité et de son efficacité (moyens financiers, compétences, temps libre). Dans ces deux domaines, le vieux subit des contraintes et des obligations nouvelles qui peuvent gêner la pure consommation de loisirs et de plaisirs individuels, à laquelle il est sans cesse invité par l'offre commerciale et "culturelle", soutenue par la mode et le conformisme.

- Il faudrait mener une réflexion spécifique sur la place des vieux dans le développement local. Ce sont des acteurs. Une commune où la population âgée croît est considérée comme en déclin. Pourquoi ? N'y a-t-il pas des activités à inventer, des emplois et des entreprises à créer, des savoirs à valoriser, à partir de cette ressource, par les vieux, avec les vieux et pour eux. ? Aménagement et remise sur le marché d'un patrimoine immobilier vétuste; accueil de classes patrimoine ou d'ateliers-stages d'apprentissage de techniques, de recettes, de savoirs anciens; création d'emplois qualifiés d'auxiliaires de vie et d'agents para-médicaux; logement d'apprentis et de travailleurs saisonniers... tout cela qui souvent existe déjà dans certains endroits - et bien d'autres choses à inventer et à expérimenter - peut participer au développement des territoires.

- Le patrimoine, qui est une de mes préoccupations en tant que bien commun de toute communauté locale, est un héritage qui nous arrive par les vieux. Ils en sont les détenteurs, mais ils ne peuvent pas toujours en être les gardiens, cette responsabilité revenant surtout à des générations plus jeunes. Ils en sont cependant les interprètes, les médiateurs, et ils en font partie eux-mêmes, comme porteurs de l'immatériel.

- Attention à ne pas rester entre experts, spécialistes, militants issus des mouvements sociaux et culturels et des milieux aisés des grandes agglomérations. Les vieux sont partout, y compris dans le milieu rural "profond", ou dans des petites villes peu connectées à l'innovation sociale. Je pense aussi aux pays et régions d'émigration, où les plus dynamiques s'en vont, tandis que les vieux restent presque seuls à maintenir le territoire en vie et à prendre des initiatives pour convaincre les jeunes de rester ou de revenir.

- En milieu rural les foyers ruraux, en milieu urbain les centres sociaux, plus tout le milieu associatif, qui font déjà tant pour le loisir et la santé des personnes âgées, pourraient devenir des partenaires créatifs et rentables des stratégies de développement, si l'on considérait le "vieux" comme une ressource humaine disponible et mobilisable. Et je parle ici du système français de l'éducation populaire et de l'action sociale, mais je suis sûr que cela existe sous d'autres formes et d'autres noms dans tous les pays.

J'ai appris hier l'existence d'un réseau international d'échange d'expériences entre "seniors" sur le vieillissement durable, appelé "Pass It on Network". Voir http://passitonnetwork.org/

Etant vieux moi-même, je me suis fait plaisir en écrivant cela. Mais après tout un blog c'est aussi fait pour se faire plaisir !

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22 septembre 2015 2 22 /09 /septembre /2015 11:00
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22 septembre 2015 2 22 /09 /septembre /2015 10:51

Au Brésil se tient actuellement le "Printemps des Musées", qui est l'occasion de nombreuses manifestations. J'ai noté plus particulièrement certaines activités qui se développement dans l'état de Pernambouc (capitale Recife), dont je retrouve des échos dans les nouvelles publiées par Alexandre Gomes sur le groupe Facebook du Rede Cearense de Museus Comunitários, le réseau des musées communautaires des Musées du Ceará, un des meilleurs outils d'information sur l'innovation muséologique au Brésil. Ce que j'ai relevé se rapporte à l'explosion du dynamisme et du nombre des musées indigènes au Brésil, dont j'avais déjà été témoins lors de ma dernière visite dans ce pays.

 

Je me permets donc de traduire et de reproduire ici quelques informations qui peuvent intéresser, au delà du Brésil, tous ceux pour qui le patrimoine des peuples autochtones doit être géré par les autochtones eux-mêmes. (et pardon pour la traduction approximative !)

 

  1. Extraits d'un document introductif à un ensemble de manifestations qui se tiennent du 21 au 25 septembre à l'Université Fédérale de Pernambouc, à Recife, sur "Histoires symboliques de la culture et du travail des indiens en Pernambouc"

     

Le thème Musées et Mémoires indigènes nous incite à une réflexion sur la diversité socio-culturelle des plus de 200 peuples indigènes qui vivent dans notre pays, qui représentent un des principaux patrimoines existant sur le territoire national. [...]

Les composantes majeures de la construction de l'identité nationale que sont les traditions et la cosmogonie des peuples qui habitaient le territoire avant même la création du Brésil, ont été documentés par l'archéologie, l'histoire, l'anthropologie et la linguistique, dont les résultats ont été présentés dans différentes institutions muséologiques de notre pays et à l'extérieur. Pendant de nombreuses années, la manière de les montrer les situait comme appartenant au passé; on n'envisageait pas qu'ils puissent avoir un futur,, en raison du contact toujours plus étroit avec les autres éléments de la société nationale. Pourtant, à l'inverse de cette attente, les indiens sont bien là, présents dans le quotidien du pays, avec leurs savoirs, leurs cultures, langues, mythes, rituels, musiques. Dans leurs constants efforts d'actualisation et d'enrichissement, les musées historiques et ethnographiques se sont vus obligés à renouveler leur regard et leur message concernant ces peuples et leurs patrimoines culturels. Abandonner les conceptions stéréotypées et contribuer à la défense des droits des indigènes figurent maintenant au programme de ces institutions, qui font de la lutte contre les préjugés un axe central de leurs discours.

Dans ce processus de transformation, les institutions muséales en sont venues à incorporer des représentants indigènes dans dans leurs programmes de travail, de manière à les faire intervenir dans la construction de leur propre image. [...]

Bien plus, de nombreuses ethnies, au Brésil, construisent aujourd'hui, ou se préparent à construire leurs propres musées, comme un moyen de s'approprier le discours sur soi-même. Cet effort est appuyé par le Ministère de la culture, l'Institut brésilien des musées, le Musée de l'Indien (Fondation nationale de l'Indien), des services culturels des états et des municipalités, et des organisations non-gouvernementales. Nous pouvons citer, comme exemples d'institutions qui contribuent à redéfinir le concept même de musée et à mettre en évidence l'importance de la diversité socio-culturelle et de la promotion du dialogue interculturel: le musée Maguta des Ticunas, à Benjamin Constant, le musée Kuahi des Palikur, Karipuna, Galibi et Galibi Marworno à Oiapoque, le musée des Kanindé en Aratuba, entre autres. Plus qu'un lieu de préservation de la mémoire et de la formation de chercheurs indigènes, ces musées apparaissent comme faisant partie d'une stratégie efficace d'insertion de leurs populations dans le monde contemporain.

Le partenariat établi avec les indigènes est une des plus importantes initiatives pour la construction d'une société inclusive et démocratique. La préservation, l'exposition et l'étude de ce riche patrimoine culturel, qui aident à déconstruire les préjugés, sont aujourd'hui des thèmes présents dans les demandes de diverses ethnies, à côté de sujets comme la santé, l'éducation et la protection de l'environnement et des territoires. Et, dans ce contexte, les musées peuvent et doivent être des alliés de grande valeur. [...]

Museu do Índio/ Fundação Nacional do Índio et Instituto Brasileiro de Museus

 

  1. Une première rencontre de formation en muséologie pour les peuples indigènes s'est tenue à Pernambouc, en juin 2015, avec une cinquantaine de participants

 

  1. Le Réseau indigène de mémoire et de muséologie sociale au Brésil est très présent sur Facebook. Il dispose de délégations dans les différents états.

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11 septembre 2015 5 11 /09 /septembre /2015 09:50
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11 septembre 2015 5 11 /09 /septembre /2015 08:56

Il y a quelques années, j'avais été impressionné par le Service éducatif de la Pinacoteca do Estado de São Paulo, qui développait des actions, très diversifiées et très innovantes en contenu et en technique, en direction des handicapés physiques et mentaux et des enfants de la rue, dans le musée et hors du musée. La Pinacoteca est un musée d'art moderne, apparemment très classique, mais dont la préoccupation pour la communauté sortait de l'ordinaire.

Cette fois, il y a quelques jours, j'ai été fasciné par un programme mené conjointement cette année, pour la deuxième fois, par les Ludothèques, un centre de cinéma d'animation et un grand musée national, le Musée Soares dos Reis, à Porto, deuxième ville du Portugal. Et cela s'appelle une "exposition" !

Dans ce programme, on trouve: une exposition proprement dite, un festival de cinéma d'animation, des visites animées et commentées, des ateliers de pratiques ludiques et artistiques, une résidence "ouverte" de cinéma d'animation, des rencontres d'histoire et de mémoire, et bien d'autres choses qui font intervenir des groupes, des musées et d'autres institutions locales.

Porto Desconhecido, c'est le Porto inconnu, celui que l'on ne voit pas, celui des sans domicile fixe (SDF), des gens de la rue, des enfants de ces familles que l'on dit "défavorisées", des vieux isolés, des illettrés. On reconnaît leurs cultures vivantes, on récolte et on met en scène leurs histoires de vie, on valorise leurs talents particuliers et leurs savoir-faire. Puis tout est transformé, de façon participative, en cinéma d'animation.

Pour en savoir plus: allez sur www.facebook.com/PortoDesconhecido. Tout a été filmé et enregistré

Mais ce n'est pas tout. En parlant à ses promoteurs, j'ai découvert:

- que cette manifestation qui a duré deux mois, chacune de ces deux dernières années, avait nécessité 3 ans de préparation intensive de la part des trois structures porteuses, au sein de la population, pour amener les gens à être vraiment "protagonistes" du projet et pas seulement usagers.

- mais aussi que cette production collective était en réalité le résultat de quinze années d'expérimentation, d'immersion dans les populations les plus marginalisées de la ville, de la part sur tout du groupe des ludothèques.

- et enfin que cela fait maintenant environ trente ans que les principaux acteurs se sont préparés à un tel programme collectif.

C'est à dire qu'il ne faut pas regarder seulement l'exposition Porto Desconhecido comme une activité isolée en tous points remarquable, mais comme un simple (?) aboutissement, un moment émergent d'un mouvement continu qui associe des institutions et des populations de tous âges et de toutes cultures dans la construction de projets communs. Il ne sert à rien non plus de calculer le nombre de "visiteurs" de l'exposition: il est impossible de savoir combien de gens ont été, à un moment ou à un autre, touchés par le projet depuis trente ans, quinze ans, trois ans ou six mois. L'action culturelle, l'éducation populaire sont des processus continus, liés à la vie réelle des gens.

Une autre leçon est l'efficacité de la coopération entre des institutions très diverses, aux objectifs et aux méthodes différents, mais qui servent ensemble l'intérêt général et non pas seulement la demande d'une élite ou l'attente des touristes.

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10 septembre 2015 4 10 /09 /septembre /2015 15:25
Le Cortejo do Linho, 6 septembre 2015
Le Cortejo do Linho, 6 septembre 2015

Je reviens de Fermentões, une petite ville de la banlieue de Guimarães, qui fut la première capitale du Portugal et en 2012 la capitale européenne de la culture. A Fermentões (7000 habitants environ), chaque année, on fête le premier week-end de septembre le Dia do Agricultor, avec défilés de bœufs et de tracteurs, un "cortège du lin", des concours de danse traditionnelle entre groupes de diverses villes du pays, etc. Cette année, on mettait en relief le Musée de l'agriculture, fondé il y a plus de trente ans par des habitants de la ville, emmenés par un artisan génial, Jerónimo Ferreira. Jerónimo est mort en février dernier, mais son œuvre et celle de ses amis continue, avec un nombre impressionnant de volontaires, de tous âges et de toutes professions. C'est un véritable musée communautaire, voulu, créé et animé par la population.

D'ailleurs, les défilés du Dia do Agricultor se faisaient avec des équipements et des objets prêtés par le musée: imagine-t-on un musée traditionnel faisant sortir ses plus précieux objets de ses vitrines pour aller défiler sur des kilomètres par 35° à l'ombre ?. On pouvait dire que ces journées de fêtes étaient un "musée sur roues", ou un musée dans la rue.

Le musée est installé dans une ancienne école, acquise par la ville lorsqu'une nouvelle école plus moderne fut construite il y a près de 40 ans. Il fait partie, pour sa gestion et son administration de la Casa do Povo, la Maison du Peuple, une institution sociale et socio-culturelle qui sert tous les âges et toutes les familles de Fermentões.

Scientifiquement, le musée est dirigé, à titre bénévole, par Maria João Vasconcelos, la directrice du grand Musée national Soares dos Reis, à Porto. Un comité directeur assure le suivi quotidien; il est animé par un frère de Jerónimo, Manuel Ferreira, ancien maire de Guimarães et ancien responsable de l'aménagement et du développement de la région environnante du Vale do Ave.

Si j'ai tenu à parler ici du Musée d'agriculture de Fermentões, c'est parce qu'il représente pour moi un exemple presque parfait de ce qu'est un musée local d'initiative et d'essence communautaire: un outil d'adaptation de la population au changement culturel, social et environnemental. Nous avons ici, sur un hectare environ, au centre d'un territoire à la fois rural et urbain, trois institutions totalement complémentaires:

- la Casa do Povo, qui est au service de tous et dont les professionnels sont souvent eux-mêmes des membres de la communauté,

- l'Ecole publique, qui enseigne les savoirs essentiels à la vie future et à l'avenir professionnel des enfants,

- le Musée qui enseigne l'héritage commun et la culture vivante, non seulement des anciens, mais aussi des habitants actuels, et qui est témoin actif des changements apportés au paysage, aux modes de vie.

Que le musée soit installé lui-même dans une ancienne école est plus que symbolique: il est une école pour tous, jeunes et adultes, enfants et vieillards, ruraux et urbains.

Cela fait trente ans que je suis l'évolution de ce musée, depuis ses premières années. J'ai vu la manière dont Jerónimo et ses amis ont rassemblé sa collection, l'ont présentée, ont associé de plus en plus de voisins et d'amis à tel ou tel aspect, à telle ou telle section. L'histoire du lin, de la plante à la commercialisation des produits, a été réalisée sous la forme de scènes montrant des poupées miniatures exécutant les gestes et utilisant les outils, ce qui est reproduit chaque année dans le cortège du lin, en vraie grandeur, sur la route et dans les rues.

Le musée va maintenant poursuivre son évolution. J'espère qu'il restera l'objet et l'outil de la communauté, que sa présentation même un peu modernisée, restera compréhensible et modeste, que l'important patrimoine en maisons, vignes, jardins, champs, si caractéristiques du paysage du Sud-Minho, sera de plus en plus reconnu et valorisé, comme Jerónimo avait commencé à le faire. J'espère aussi que des moyens seront trouvés pour refléter la composante industrielle de l'activité du territoire et la dimension de plus en plus urbaine de la vie quotidienne des gens.

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29 juin 2015 1 29 /06 /juin /2015 16:06

Comme souvent, le Musée des Maisons Comtoises, à Nancray, près de Besançon (Doubs), est en train d'innover. Il le fait discrètement, mais c'est tellement intelligent qu'il faut le faire connaître et l'expérimenter. J'ai déjà parlé ici du musée de Nancray: un "musée de plein air" où sur 15 hectares ont été transplantées et réinstallées des maisons et autres bâtiments ruraux de toutes les zones géographiques et culturelles de la Franche-Comté, cette région française limitrophe de la Suisse, de l'Alsace et de la Bourgogne. Ce musée s'est transformé, sous la direction de Marie Spinelli-Flesch, en un instrument d'éducation patrimoniale et d'accompagnement des changements sociaux, économiques, écologiques de notre époque.

Et maintenant, très exactement le 3 juillet, le musée va inaugurer une nouvelle manière de visiter ses maisons, non seulement pour encore mieux faire comprendre et apprécier celles-ci et leur environnement, mais encore pour adapter la visite à toutes les catégories de visiteurs. Un outil entièrement conçu et réalisé par des inventeurs francs-comtois et 'équipe du musée, nommé TIME, sera présenté et je vous renvoie au dossier de presse diffusé par le musée:

http://www.maisons-comtoises.org/uploads/pdf/presse/Dossier-de-presse2015-mmc.pdf

Je veux seulement citer ici quelques lignes de ce dossier

"TIME est conçu comme une aventure immersive dans le temps et l'espace et se nomme ainsi en clin d’œil à la Franche-Comté, terre d'utopie et d'innovation reconnue pour son savoir-faire en matière d'horlogerie.

L'outil vous donne accès à des contenus géolocalisés via votre smartphone ou tablette qui entrera en connexion avec les 8 bornes installées sur le site du musée. Les fonctionnalités de ces bornes sont surprenantes, elles échangent des informations entre elles, peuvent supporter jusqu'à 250 connexions simultanées, disposent de GPS intégrés et sont complètement autonomes.

Tout au long du parcours, ces dernières mettent à votre disposition des contenus numériques variés: réalité augmentée, cartographie, vidéos et photographies, fiches informatives détaillées et visites en immersion.

Avec TIME, terminé les téléchargements interminables d'applications, l'espace utilisé inutilement sur la mémoire de votre smartphone, les surcoûts liés au réseau et la lenteur occasionnée par trop de connexions simultanées. C'est ce qui en fait un outil réellement innovant.

TIME vient compléter les propos des animateurs présents sur le site avec une visite commentée du musée. Que vous soyez en famille, avec ou sans enfants, retraité, en situation de handicap ou encore visiteur étranger... vous trouverez la fonctionnalité qui vous convient..."

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25 juin 2015 4 25 /06 /juin /2015 10:21
Une école populaire de tourisme communautaire

J'ai trouvé sur Facebook (merci João Paulo Vieira) l'annonce de cette formation qui me paraît un exemple d'initiative de "capacitation" de la ressource humaine des territoires, à partir du thème de tourisme de base communautaire. J'en ai fait une traduction sommaire pour en faciliter la diffusion.

Le projet "Réseau Tucum – Travail, Jeunesse et Territoire" est une initiative de l'Institut Terramar qui vise à renforcer le réseau Tucum (Rede Cearense de Turismo Comunitário) par une technologie sociale et productive stratégique pour la défense du territoire et des modes de vie et de travail, et pour l'exercice des droits des communautés traditionnelles de la côte, utilisant le potentiel de la pêche artisanale et de la diversité économique locale, et l'implication de la jeunesse

Contact : www.institutoterramar.com

Le 26 juin, c'est à dire demain, commence la seconde session de l'Ecole populaire de tourisme communautaire. Cette réunion se tiendra dans la communauté de Caetanos de Cima, commune de Amontada, sur le littoral ouest du Ceará. On y dialoguera directement avec la réalité de la communauté, qui est déjà membre du réseau Cearense de tourisme communautaire (Réseau Tucum). L'école est une initiative de formation de l'Institut Terramar, agréée au titre de l'éducation populaire, destinée aux jeunes des communautés de la zone côtière du Ceará.

Avec une participation prévue de 45 personnes de plusieurs municipalités de la zone côtière, les débats de cette session se concentreront sur les enjeux de communication et de gestion dans le cadre du tourisme communautaire. La journée de samedi est réservée pour une formation à la démocratisation de la communication, suivie d'un atelier de communication populaire, les deux étant modérés par la journaliste Camila Garcia.

Le débat sur la soutenabilité et les enjeux de la gestion du tourisme communautaire se déroulera le dimanche et sera animé par Aécio Oliveira, professeur d'économie à l'Université fédérale du Ceará, et par Rosa Martins, coordinatrice de l'Institut Terramar,. Il est également prévu, dimanche soir, une intervention des jeunes du 5° Centre culturel, qui présenteront des manifestations culturelles de la communauté.

L'Ecole populaire de tourisme communautaire veut qualifier la participation des jeunes aux processus productifs, organisationnels, culturels, sociaux et politiques des communautés, par une incitation à l'auto-organisation et par la capacitation de la jeunesse dans le domaine du tourisme communautaire et des activités qui lui sont liées. Pour cela on associe la formation politique et la formation technique, des innovations technologiques et des activités traditionnelles, la théorie et la pratique, dans un système d'alternance et de dialogue entre les générations.

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7 juin 2015 7 07 /06 /juin /2015 17:24

J'ai reçu sur Facebook l'information de l'organisation d'une rencontre (la IV°) à São Paulo sur "Questões indígenas e Museus", qui se tiendra du 30 juin au 2 juillet 2015, au Museu Índia Vanuíre, Tupã-SP, sur le thème particulier suivant:

" Direitos indígenas no museu - Novos procedimentos para uma nova política: a gestão de acervos em discussão"

(les droits des indigènes au musée - Nouvelles procédures pour une nouvelle politique: la gestion des collections en discussion.)

Même s'il s'agit de traiter de problèmes brésiliens, il me semble important de faire savoir que cette réflexion est menée dans un pays où non seulement de nombreux musées traitent des peuples et des patrimoines autochtones, mais encore où ces mêmes peuples autochtones, de plus en plus, créent leurs propres musées et veulent contrôler l'usage et la lecture que l'on fait ailleurs de leur patrimoine.

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L'introduction au programme (voir http://www.museuindiavanuire.org.br/) dit notamment ceci (voir ci dessous la traduction):

Para os museus, a ausência de legislação específica e normativas se torna preocupante para aqueles que se dedicam cotidianamente à musealização das culturas indígenas, os próprios índios e profissionais de museus. Apesar de lacunas ou ausência de suporte legal ou ético, o museu deve buscar a regularização da tomada de registros e a entrada desses nos museus, assim como construir uma normalização para o sistema documental da instituição, para avançar na relação museologia e museografia, museu e culturas indígenas. É exatamente no ponto de cruzamento entre o quê e como deve ser feito, as interpretações possíveis (nem sempre cabíveis ao museu) e as impossibilidades de fundamentos que os eventos IV Encontro Paulista Questões Indígenas e Museus e o V Seminário Museus, Identidades e Patrimônios Culturais se colocam.

Pretendemos, então, discutir direitos de personalidade, autoral e de imagem para os povos indígenas na relação com os museus. Entendemos que, com isso, avançaremos não somente no debate, mas na prática museal, intervindo possivelmente em outras esferas de atuação da preservação e comunicação patrimonial nas quais os índios participam e são respeitados.

Pour les musées, l'absence de législation spécifique et de normes devient préoccupante pour ceux qui se vouent quotidiennement à la muséalisation des cultures indigènes, pour les indiens eux-mêmes et les professionnels de musées. Malgré les lacunes ou l'absence de soutien légal ou éthique; le musée doit rechercher la régularisation de l'enregistrement des données et leur entrée dans les musées et aussi à construire une normalisation du système documentaire de l'institution, pour avancer dans la relation entre muséologie et muséographie, et entre musée et cultures indigènes. C'est exactement au point de rencontre entre ce qui doit être fait et comment le faire, les interprétations possibles (qui ne sont pas toujours dans l'intérêt du musée) et les impossibilités de fond que la IV° Rencontre Pauliste "Questions indigènes et musées" et le V° Séminaire "Musées, Identités et Patrimoines culturels" se placent.

Nous voulons donc discuter les droits de propriété, d'auteur, d'image des peuples indigènes dans leur relation aux musées. Nous comptons ainsi avancer, non seulement dans le débat, mais dans la pratique muséale, en intervenant positivement dans les autres domaines de la préservation et de la communication patrimoniales, où les indiens peuvent participer et être respectés.

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