Il y a toujours du nouveau dans les écomusées italiens. C'est maintenant en Lombardie qu'il faut aller pour découvrir un remarquable programme d'accréditation des écomusées par le Conseil régional qui, après l'adoption de la loi régionale des écomusées de 2006, a commandité une évaluation de la trentaine d'écomusées existants, puis a adopté, après un long travail de concertation avec le Réseau qu'ils constituent, un règlement portant sur les conditions d'accès à l'accréditation des écomusées par la Région. Je crois que ce document est extrêmement important et pourrait inspirer bien des écomusées dans de nombreux pays, en leur offrant des idées de méthode qui pourraient servir, soit pour la création d'un écomusée, soit pour son évaluation, soit pour apporter des corrections à ses pratiques, soit encore pour sa communication auprès de ses autorités locales. Ce règlement pourrait aussi inspirer des réseaux nationaux d'écomusées. Je me suis permis, avec l'accord de Raul Dal Santo, coordinateur de l'Ecomuseo del Paesaggio de Parabiago et animateur du réseau des écomusées de Lombardie, d'en faire une traduction aussi fidèle que possible (mais je ne suis pas un traducteur très expérimenté) en français. Raul va en faire autant en anglais.
Voici donc ce règlement lombard de l'accréditation des écomusées.
Conditions minimums exigibles
pour l’accréditation des écomusées par la Région de Lombardie
(Cette mise à jour fait suite à une opération générale d’évaluation des écomusées lombards qui s’est déroulée en 2017, en coopération entre la Région et le Réseau des écomusées de Lombardie)
Références
Texte complet de la Loi régionale 25/2016 : http://normelombardia.consiglio.regione.lombardia.it/NormeLombardia/Accessibile/esportaDoc.aspx?type=pdf&iddoc=lr002016100700025
Texte original des Requisiti Minimi (Conditions minimum) : https://sites.google.com/site/ecomuseidellalombardia/gruppi-di-lavoro/rappresentanza/revisione-requisiti-e-monitoraggio
Préambule
La loi régionale 25/2016, article 19, définit les écomusées comme des “institutions culturelles constituées par des collectivités locales, des associations, des fondations ou d’autres organismes de caractère privé sans but lucratif, qui remplissent, au sein d’un espace territorial défini et avec la participation active de la population, des communautés locales, des institutions culturelles scientifiques et éducatives, des collectivités et institutions locales, les fonctions d’entretien, de gestion, de valorisation et de sauvegarde du patrimoine culturel et paysager local représentatif d’un milieu, des modes de vie et de leurs transformations.”
La Région promeut la constitution, l’accréditation et le suivi des écomusées. Elle en soutient l’activité en vue de conserver et de renouveler l’héritage culturel vivant de certains territoires et des populations qui les habitent, de favoriser des processus de développement soutenable basés sur le patrimoine local, de sauvegarder les paysages typiques de la Lombardie et de valoriser la diversité culturelle des lieux. Elle favorise le développement de l’activité en réseau et l’utilisation des ressources européennes, nationales et privées au profit des écomusées.
Lors de la présentation d’une demande d’accréditation, l’écomusée doit prouver qu’il est en possession des conditions minimum énumérées dans le présent document.
Préalable
L’écomusée devra présenter un contact téléphonique et une adresse mail, afin de rester joignable pour toute demande d’information. On indiquera en particulier les coordonnées du coordinateur de l’écomusée, qui sera l’intermédiaire privilégié pour toute communication entre l’écomusée et les services régionaux préposés au suivi des activités écomuséales.
TITRE I – L’INSTITUTION
La constitution d’un écomusée doit prendre la forme d’un acte constitutif et d’un règlement.
Peuvent constituer un écomusée:
- des collectivités locales, individuellement ou en association;
- des associations;
- des fondations;
- des institutions privées sans but lucratif.
Condition 1 – Acte constitutif et Règlement
L’écomusée doit être doté d’un acte constitutif spécifique qui précise sa nature d’organisme permanent et sans but lucratif.
L’acte constitutif doit contenir le nom, la marque déposée, le siège légal et institutionnel, la mission, le mode de gestion choisi (qui garantit la continuité dans le temps de l’action menée sur le territoire) et la ou les caractéristiques particulières de l’écomusée, le patrimoine culturel et paysager qu’il s’engage à entretenir, à gérer; à valoriser et à sauvegarder avec la participation active de la communauté.
L’écomusée doit disposer d’un règlement écrit spécifique qui indique le mode de gestion, ainsi que les règles de fonctionnement et de programmation des activités, et
- les modalités de la planification participatives et de la programmation des activités écomuséales;
- les modalités d’obtention des ressources financières et des moyens matériels et humains dont il aura besoin pour la réalisation de son plan d’action, comportant l’utilisation des fonds européens et des crédits nationaux et privés disponibles pour l’écomusée;
- les modalités d’implication et de participation active de la population et des autres acteurs du territoire.
Condition 2 – Consentement libre et informé
La création de l’écomusée doit être l’expression d’une large participation de la part de la communauté et des personnes morales et physiques, publiques et privées qui le composent. La population locale, comme les institutions culturelles scientifiques et éducatives, les entités et associations locales, les acteurs économiques et éventuellement les personnes concernées sont appelés à exprimer, avec leur consentement libre et conscient leur adhésion au projet écomuséal. Ce consentement peut être exprimé sous les formes les plus adéquates et représentatives de cette volonté (une simple lettre, une adhésion formelle, une convention, un accord de collaboration, la signature citoyenne, etc.).
Condition 3 – Siège
Pour garantir la stabilité et la pérennité de l’action de l’écomusée, celui-ci doit avoir la propriété ou la disponibilité d’un siège permanent, identifiable et reconnaissable.
Au cas où le siège ne serait pas sa propriété, sa disponibilité devra être garantie par des documents formels qui lui assurent une pérennité raisonnable dans le temps.
Condition 4 – Dénomination et marque déposée
L’écomusée doit avoir une dénomination exclusive et originale ainsi qu’une marque et un logo qui le caractérisent. L’écomusée doit utiliser, dans toutes les initiatives qu’il prend, sa dénomination exclusive et sa marque.
TITRE II – PROJET ECOMUSEAL
Le patrimoine écomuséal est constitué de l’héritage culturel vivant et des biens culturels, matériels, immatériels et paysagers qui existent sur le territoire de référence.
Le patrimoine écomuséal est l’expression du milieu, des modes de vie et de leurs transformations.
Le patrimoine écomuséal est l’expression de la culture de la communauté locale; il doit donc être défini avec la participation de la population.
Pour obtenir l’accréditation régionale, l’écomusée doit produire un projet écomuséal complet et soutenable qui, à l’issue d’un diagnostic préalable, définit:
- le territoire de référence;
- le patrimoine culturel et paysager, matériel et immatériel qui doit être sauvegardé;
- le personnel dédié à l’activité écomuséale;
- les activités réalisées avant la demande d’accréditation;
- les objectifs stratégiques qu’il s’agit d’atteindre dans la planification des activités.
Condition 5 - Territoire
L’écomusée doit se référer à un territoire spécifique bien identifié et délimité, lié à une histoire et à une identité culturelle, sociale et économique définies et homogènes. L’écomusée est l’expression de ce territoire et représente son identité culturelle, qui est celle de sa communauté.
L’aire territoriale doit être précisée à partir des éléments suivants:
- représentation cartographique, de préférence numérisée et géo-référencée;
- histoire du territoire et de ses transformations;
- éléments identitaires contemporains;
- éléments culturels, paysagers, environnementaux et socio-économiques spécifiques à l’aire choisie, ainsi que l’héritage culturel vivant qui la caractérise par rapport à d’autres contextes territoriaux.
Afin d’éviter les superpositions, il ne peut être accrédité qu’un seul écomusée sur un territoire donné.
Condition 6 – Patrimoine
L’écomusée doit indiquer le patrimoine culturel et paysager, matériel et immatériel dont il entend prendre soin, qu’il s’engage à gérer, sauvegarder et valoriser, avec une attention particulière portée à l’héritage culturel vivant.
Le patrimoine de l’écomusée doit être:
- décrit de manière participative, par exemple à travers la réalisation de la mappa di comunità;
- cartographié, de préférence en mode numérique et géo-référencé;
- structuré selon des thèmes principaux, liés à la spécificité de l’écomusée;
- organisé en itinéraires culturels (au sens de l’article 20.1, de la loi régionale 25 du 7 octobre 2016, en s’attachant à l’intégration des établissements et lieux de culture, des sites régionaux inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité de l’UNESCO, des parcours et des itinéraires historiquement documentés, y compris ceux qui sont inscrits sur les cartes du plan paysager régional, et des biens culturels d’importance historico-architecturale et monumentale.
Condition 7 – Personnel de l’écomusée
Les fonctions de l’écomusée peuvent être assurées seulement sous la condition de la présence du personnel professionnel qualitativement et quantitativement nécessaire, en termes de capacité et de responsabilité, à son fonctionnement, et aussi en accord avec d’autres structures.
L’écomusée doit garantir la présence d’un expert, occupant les fonctions de coordinateur/référent de l’écomusée, qui sera responsable de la coordination des activités de l’écomusée et qui aura la fonction de représentant officiel de l’écomusée auprès des institutions et de la population.
L’expert devra démontrer, par son curriculum vitae et ses diplômes, la compétence technique et scientifique nécessaire à la gestion de l’écomusée. Les tâches confiées au coordinateur devront être formalisées dans un contrat de mission.
L’écomusée doit garantir la présence des ressources humaines, y compris sur une base de volontariat, qui contribueront au développement des activités écomuséales, à la réalisation des projets et à la gestion des structures.
Il est recommandé à l’écomusée de se doter d’au moins un référent scientifique, qui peut être le coordinateur lui-même, possédant des compétences multidisciplinaires relatives aux diverses activités de l’écomusée.
Condition 8 – Activités et projets
L’écomusée doit pouvoir démontrer sa capacité à être autonome dans la réalisation de ses projets et dans son autofinancement. En vue de son accréditation, cette capacité doit être présentée et documentée par l’écomusée sous la forme d’activités s’adressant directement au territoire lui-même et avec l’implication de la population locale, au moins depuis la date de fondation officielle de l’écomusée. Devront être documentées les activités de promotion, d’étude et de recherche relatives aux contenus et aux tâches de l’écomusée ainsi que ses activités d’éducation et de formation. Ces activités devront être soutenues par un programme adéquat de communication et de diffusion.
Ces activités devront être valorisées et constituer le point de départ du projet écomuséal, exigé par le processus d’accréditation.
En particulier les activités prévues par le projet écomuséal, relatives aux cultures traditionnelles, à l’histoire orale, aux savoirs locaux, aux biens immatériels et, plus généralement, aux biens culturels qui relèvent de la recherche ethno-anthropologique, devront respecter les normes techniques de l’Archivio di Etnografia e Storia Sociale (AESS) de la Région Lombardie.
Condition 9 – Stratégie et Planification
L’écomusée doit concevoir sa planification de façon participative, élaborer son programme annuel de manière concertée et peut intégrer les Plans intégrés de la culture (article 37 de la loi régionale 25/20116). La demande d’accréditation de l’écomusée doit comporter une planification à long terme, partagée avec les différentes parties prenantes, et un programme d’activités (au moins annuel, si possible pluriannuel) à réaliser à la suite de la demande d’accréditation, dans lequel soient définis les objectifs stratégiques de développement local soutenable de nature sociale, environnementale et économique, en référence aux enjeux globaux définis par les objectifs de développement 2030 des Nations Unies, parmi lesquels la justice climatique.
Le programme prévoira:
- les objectifs de tutelle et de mise en valeur;
- les procédures, la méthode et les stratégies d’organisation et d’action;
- les activités, les interventions et les initiatives à réaliser;
- l’activité du centre d’information et de documentation;
- les activités de recherche, d’éducation et de culture en cohérence avec les finalités et caractéristiques de l’écomusée, ainsi que ses projets éducatifs et pédagogiques;
- le partenariat avec les institutions scientifiques, les universités, les écoles, les musées, les parcs, les instituts de recherche et/ou de conservation, et avec les associations culturelles en général;
- le plan financier de gestion qui garantisse la pérennité de l’écomusée;
- le budget de ressources de l’écomusée comprenant les chapitres suivants: ressources propres, financements publics, financements privés et prospective à moyen terme;
- l’identification des partenaires dans la mise en œuvre de l’écomusée et la preuve de leurs engagements;
- les entités qui collaborent économiquement avec l’écomusée;
- les activités économiques soutenables que l’on entend développer;
- les bâtiments, les structures et les sites à valoriser, les parcours et les itinéraires de visite, de préférence pour cyclistes et piétons;
- la formation des opérateurs, y compris des volontaires;
- la planification dans le temps de la réalisation du programme;
- la liaison avec les instruments de programmation régionale et locale;
- les ressources humaines et financières nécessaires à la réalisation du programme;
- les modalités de vérification et de contrôle de l’état d’avancement du programme et des impacts sur le développement soutenable attribuables à l’action de l’écomusée.
TITRE III – RAPPORTS AVEC LA POPULATION ET LES ORGANISMES PUBLICS ET PRIVES
L’écomusée doit être l’expression des principes de subsidiarité, soutenabilité, responsabilité et participation des organismes publics et privés et de la population locale. En conséquence, l’écomusée doit promouvoir et faciliter des processus permanents de participation active de la population, des communautés locales, des institutions culturelles, scientifiques et éducatives, des entités et associations locales qui contribuent à l’inventaire, l’entretien, la gestion, la mise en valeur et la sauvegarde du patrimoine culturel et paysager local. Les rapports avec les structures culturelles et de volontariat présentes sur le territoire doit être organisé et défini, afin d’améliorer la coopération et le partenariat.
Condition 10 – Rapports avec la population
Le consensus social et la participation sont des conditions incontournables pour l’obtention de l’accréditation de l’écomusée par la région. La participation concrète de la population locale s’exprime dès la création même de l’écomusée à travers le consentement libre et informé des personnes qui adhèrent au projet écomuséal. L’écomusée doit indiquer les modalités d’implication et de participation active de la population locale au projet écomuséal aux divers niveaux de la participation :
- information ;
- consultation ;
- concertation (codécision) ;
- action partagée.
L’action de l’écomusée doit se faire de façon participative : l’inventaire du patrimoine culturel, par exemple, peut être construit par la création de laboratoires de citoyenneté active pour la construction de mappe di comunità, ou pour la réalisation d’itinéraires culturels ; la planification des activités doit faire participer activement la population à la prise de décision.
L’écomusée peut mettre en œuvre des accords de collaboration, formels ou informels.
Condition 11 – Rapports avec les institutions locales
L’écomusée doit indiquer les modalités de ses rapports avec les institutions locales, que ce soit par une participation à ses propres organes statutaires, ou par des accords ou conventions relatifs au développement de ses activités.
L’écomusée peut contribuer à fournir aux institutions chargées de l’élaboration des instruments de planification :
- la liste des éléments du patrimoine culturel et naturel, sélectionnés avec la participation de la communauté, en tant que patrimoine stratégique pour atteindre des objectifs de qualité paysagère ;
- une collaboration pour l’identification des éléments de lecture propres aux spécificités du territoire et des caractéristiques identitaires du système paysager, environnemental, règlementaire et infrastructurel.
Condition 12 – Rapports avec les institutions culturelles, éducatives et le volontariat
L’écomusée doit indiquer les modalités d’engagement des associations volontaires et des institutions culturelles et éducatives présentes sur le territoire, y compris par la signature de conventions spécifiques.
L’écomusée doit indiquer le rapport de collaboration qu’il entretiendra avec les structures publiques et les autres entités socioculturelles (comme par exemple les musées, les bibliothèques, les archives, les écoles, les parcs). L’écomusée participe aux groupes de travail relatifs aux écomusées ou aux musées, promus par la Région Lombardie, et peut collaborer aux activités promues par les réseaux d’écomusées à niveau régional, national et international.
Condition 13 – Rapports avec les milieux économiques locaux
L’écomusée doit développer ses relations avec les structures dédiées au développement économique local et avec les opérateurs économiques productifs (artisanat, industrie et agriculture) et des services (acteurs culturels, touristiques et créatifs), présents sur le territoire, afin de contribuer à un projet de développement coordonné et soutenable.
Pour améliorer la coopération et le partenariat, les relations avec les personnes morales publiques et privées opérant sur le territoire doivent être définies avec précision, c'est-à-dire que doivent être fournis les actes (conventions, etc.) qui documentent les modalités d’intervention de ces interlocuteurs.
L’écomusée peut encourager l’initiative entrepreneuriale visant à créer des parcours de visite intégrés qui favorisent la découverte de produits locaux et les échanges culturels entre les visiteurs et les résidents.
TITRE IV – INFORMATION, COMMUNICATION, DOCUMENTATION
L’écomusée doit communiquer avec les divers organismes et institutions présents sur le territoire et peut collaborer aux activités promues par les réseaux d’écomusées au niveau régional, national et international
Les écomusées doivent être dotés d’un centre d’information/documentation, et sont tenus de développer et de promouvoir la recherche scientifique et pédagogique dans les domaines de l’histoire, de l’art, des traditions locales et de l’environnement, et à en diffuser les résultats ou en favoriser la divulgation.
Condition 14 – Communication
L’écomusée doit s’attacher à informer la population sur tout de qui concerne son activité et les initiatives qu’il promeut. En particulier, il doit avoir mis en œuvre des formes de communication numérique dédiées et mises à jour (un site web et/ou un compte sur les réseaux sociaux).
L’écomusée publiera, avec droits de publication libres, les inventaires du patrimoine, accompagnés de notices explicatives, les cartes du patrimoine et du territoire et les itinéraires culturels.
Condition 15 – Centre d’information/documentation
L’écomusée doit se doter d’une structure servant de centre d’information pour les visites à l’écomusée (il peut se trouver dans le siège de l’écomusée) ; cette structure, qui devra garantir une ouverture continue pendant toute l‘année, avec des horaires à préciser et à communiquer au public, pourra être dotée d’un espace permettant le rassemblement d’éventuelles collections et de locaux d’exposition. Dans ce cas, devront être clairement indiqués les services proposés par le centre et les modalités de consultation de la documentation, soit en ligne, soit sur place.
TITRE V – MODALITES ET CALENDRIER DE LA PRESENTATION DES DEMANDES D’ACCREDITATION, DE SUIVI ET DE REVOCATION DE L’ACCREDITATION REGIONALE
- Présentation de la demande
Pour pouvoir présenter sa demande d’accréditation, l’écomusée doit exister depuis au moins douze mois avant la date limite de dépôt de la candidature, et justifier d’une activité correspondant à la finalité écomuséale, selon les termes de l’article 19 de la loi régionale 25/2016, entreprise et structurée avec la participation active de la communauté de référence.
Seront également pris en considération les écomusées déjà précédemment accrédités par la Région qui ont entrepris un processus de réorganisation, par exemple par rapport au territoire concerné ou relative aux communautés ou collectivités adhérentes.
La Région Lombardie annoncera l’accréditation dans ses décisions officielles publiées périodiquement.
- Suivi
Le suivi des écomusées sera effectué selon la procédure suivante :
- tous les deux ans, chaque écomusée remplira un questionnaire d’autoévaluation présentant les résultats obtenus, les projets réalisés, les accords formels et informels passés avec les collectivités et institutions du territoire qui se sont concrétisés et ont engendré de nouvelles activités et de bonnes pratiques, les impacts induits par l’action de l’écomusée en matière de modes de travail (dimension méthodologique), de culture (dimension relationnelle et sociale), et de qualité du paysage (dimension physique). Devront être signalées les éventuelles modifications intervenues dans les statuts et règlements, dans la redéfinition des référents de l’écomusée ou de ses adhérents, et aussi des limites du territoire pris en compte ou des types de patrimoine à gérer.
- tous les six ans la Région Lombardie effectuera un contrôle sur place sur un échantillon d’écomusées. Ce contrôle aura pour but de vérifier l’état de fait et l’observation des conditions d’accréditation, en particulier sur les sites où auraient été rencontrées des difficultés lors des auto-évaluations antérieures.
- en cas de besoin, et en particulier pour les écomusées qui auraient reçu des recommandations ou des prescriptions précises, la Région Lombardie pourra effectuer des vérifications sur place, ou demander des réponses écrites spécifiques, pour en vérifier l’application.
- Révocation de l’accréditation régionale
Au cas où un écomusée accrédité, à la suite d’un contrôle, ne remplirait pas une ou plusieurs des conditions ci-dessus, il sera invité par la Région Lombardie à se mettre en règle dans un délai de six mois.
Si ce délai n’est pas respecté, le Conseil régional procèdera à la révocation de l’accréditation.
La révocation de l’accréditation comporte la perte du droit à accéder aux cofinancements régionaux destinés aux écomusées accrédités et à l’utilisation de la marque régionale des écomusées.