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17 novembre 2015 2 17 /11 /novembre /2015 16:00

Alors que je me trouvais en réunion de travail avec mes amis des écomusées italiens à Argenta (Emilie-Romagne), j'ai reçu le choc des nouvelles, des photos, des vidéos des attentats de Paris, vendredi 13 novembre. Dans les heures qui ont suivi, j'ai été très ému et impressionné par le nombre et la sincérité des témoignages adressés, à travers ma modeste personne, à tous ceux qui avaient été, et sont encore victimes de ces actes terribles. Les minutes de silence décidées par les élus des villes où nous nous réunissions, les paroles de sympathie, les messages envoyés sur Facebook ou par email ont été très réconfortants.

En repensant à tout cela, je ne peux pas m'empêcher de penser que, dans les six derniers mois, des actes analogues, des actes de guerre, se sont produits, de la part des mêmes organisations (même si leurs noms diffèrent, au Nigeria et dans les pays voisins, en Libye, en Tunisie, au Liban, et aussi bien sûr en Iraq et en Syrie et finalement à Paris, que plusieurs millions de personnes sont en route pour l'exil à cause des mêmes faits.

Quels que soient les commentaires des politiques et des journalistes, je dois bien reconnaître qu'il s'agit d'une nouvelle guerre mondiale, différente des précédentes, qui ne va pas s'arrêter de sitôt. On peut en deviner les causes réelles, très anciennes, au delà des événements très récents. Cette guerre va probablement compromettre par des décisions d'urgence les efforts faits pour combattre la dérive climatique. Elle va devoir être portée par les générations qui arrivent actuellement à l'âge adulte. En Europe, ces générations n'ont jamais connu la guerre dans leurs pays. La guerre est ailleurs, dans des pays lointains,sous des régimes totalitaires, dont on ne connait que les réfugiés, qui déjà font l'objet d'une inquiétude générale et parfois de refus croissants.

Et, comme des correspondants me le disent, ce sont des guerres pour lesquelles nous sommes finalement bien heureux de vendre des armes qui font travailler nos usines, donc qui participent à notre chère croissance.

Il ne faut surtout pas avoir peur, mais il faut se préparer, sans pessimisme et sans aveuglement, à des années qui seront dures, qui éprouveront notre capacité d'adaptation et de résilience. Les récents massacres sont des avertissements. Merci à tous ceux qui ont réagi et qui vont pouvoir continuer à réagir toutes les fois que ce sera nécessaire. Merci.

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