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3 mai 2017 3 03 /05 /mai /2017 15:47

Depuis près de cinquante ans, j'ai assisté et souvent participé à la naissance de la Nouvelle muséologie, et en particulier à l'invention, sur de très nombreux territoires, d'écomusées ou de musées communautaires. J'ai accumulé tellement d'images, d'impressions, d'expériences, de documents que ma bibliothèque, mes archives personnelles, et surtout ma mémoire sont pleines d'une masse d'informations qu'il était temps de traiter, de mettre en ordre et, pourquoi pas, de rendre disponibles pour tous ceux que cela pourrait intéresser.

Pendant près de cinq ans, j'ai donc procédé à un travail long et minutieux, non pas scientifique mais essentiellement subjectif, pour donner une forme cohérente à tout cela. Initialement, il s'agissait d'un livre électronique, destiné à être rangé dans mon site web, pour être accessible à volonté pour toute personne qui aurait le courage d'ailler le chercher et de le lire sur l'écran de son ordinateur ou de sa tablette.

Mais des amis qui ont créé et dirigent une collection d'ouvrages de muséologie aux Editions L'Harmattan à Paris - François Mairesse et Michel Van Praët - m'ont proposé de le publier "à l'ancienne", sur papier et professionnellement. Evidemment, ce livre n'est qu'en français et pour cette raison ne sera pas accessible à tous. J'espère quand même que ce témoignage sera une contribution utile à la recherche appliquée au développement, à l'action communautaire et à la gestion patrimoniale sur de nombreux territoires.

Si j'ai gardé dans le titre et le plus souvent dans le texte, le terme d'écomusée, alors que celui de "musée communautaire" aurait été plus exact, c'est parce que c'est maintenant dans de nombreux pays un mot couramment utilisé, même s'il prend des formes différentes selon les contextes.

Le livre peut se lire de trois façons: selon l'histoire du concept et de l'évolution de l'écomusée depuis sa préhistoire dans les années 60 du siècle dernier, ou bien géographiquement selon les formes qu'il prend à travers le monde, et surtout dans les deux pays que je connais le mieux, l'Italie et le Brésil, ou encore comme une synthèse subjective qui tente de tirer les leçons méthodologiques de mon expérience de terrain. Chaque fois que je le croyais utile, j'ai aussi rendu hommage à quelques unes des figures les plus remarquables, disparues ou vivantes, qui ont marqué ces cinquante années de la nouvelle muséologie et qui donné au mot écomusée sa signification et sa pratique.

J'espère que ce livre, qui en quelque sorte forme un contrepoint à celui, beaucoup plus sérieux et scientifique, de Peter Davis, "Ecomuseum, a Sense of Place" (A&C Black, 2011 - 298p.), alimentera les débats et suscitera de nouvelles inventions pour la gestion du patrimoine commun de nos territoires.

Hugues de Varine - L'écomusée, singulier et pluriel, Paris, L'Harmattan, 2017, 296 p.

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