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8 mars 2013 5 08 /03 /mars /2013 16:14

Quelques collègues, en Espagne, au Portugal et au Brésil me font part de leur étonnement devant l'attitude des milieux universitaires de leurs pays respectifs, qui ne s'intéressent pas vraiment à publier ou laisser publier des articles ou des recherches dans leurs langues nationales. Il semblerait que, actuellement, toute littérature scientifique doive s'exprimer en anglais.Je suis personnellement en relations avec un programme européen, MeLa, coordonné par le Politecnico de Milano, dont la seule langue est l'anglais.

 

On est obligé de remarquer:

- que les praticiens du terrain ne sont pas forcément anglophones,

- que la majorité des musées communautaires se trouvent dans des pays de langues latines,

- que les musées ont rarement les moyens financiers de payer des traducteurs

- qu'il existe peu de publications anglophones intéressées par la nouvelle muséologie, la muséologie communautaire, l'écomuséologie, etc.

 

D'autre part:

- la très riche littérature sur la nouvelle muséologie est majoritairement publiée en langues latines, ainsi que les thèses et mémoires universitaires sur ce sujet,

- elle n'est donc pas accessible dans les pays où la seule langue internationale est l'anglais (Inde, Chine, Japon, par exemple),

- l'ICOM, qui travaille en plusieurs langues et pourrait théoriquement faciliter la communication, ne semble pas s'intéresser pas aux recherches sur la nouvelle muséologie.

 

C'est pourquoi j'ai sabordé il y a trois ans mon site web interactions-online, devenu trop "latin", pour rechercher une formule analogue, plus moderne et  où l'anglais serait la principale langue de communication sans exclure les autres.  Des étudiants et des professeurs de la Reinwardt Academie d'Amsterdam m'ont aidé, mais il n'a pas encore été possible d'aller plus loin, aucune institution n'acceptant d'être le support de ce site.

 

Maurizio Maggi avait essayé de créer une version anglaise du site web de Mondi Locali, mais là encore il n'y a pas eu de suite après son abandon de ce groupe. Le MINOM lui-même est essentiellement lusophone.

 

Que faire? Faut-il constituer un monde "latin" de la nouvelle muséologie, où les membres se suffiraient à eux-mêmes? Une institution acceptera-t-elle de créer un "interface" entre ce monde et le monde anglophone pour que des échanges et des coopérations puissent se faire?

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