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22 mai 2012 2 22 /05 /mai /2012 14:17

J'ai reçu de son auteur, un grand ami, un ouvrage inclassable:

  • Matarasso, François, Where we dream - West Bromwich Operatic Society & the fine art of musical theThe-Black-Country-copie-1.jpgatre, Multistory, 2012, 92 pages + un DVD

François est un écrivain et consultant engagé dans les arts communautaires et la culture, aussi bien professionnellement que de façon militante.

 

Il nous raconte dans ce livre l'épopée et la légende de la West Browich Operatic Society, avec l'appui de nombreuses illustrations, citations et d'un DVD qui conserve la mémoire de cette association. Voici ce que dit la présentation sur la 4° de couverture:

 

West Bromwich Operatic Society (WBOS) in 'an amateur company with professional standards'. The members perform at major theatres in the West Midlands, selling thousands of tickets to enthusiastic audiences. They have always been self-sufficient and given their surpluses to local charities.

But according to government statistics the Black Country is an area of 'low engagement' in the arts - although four of its major amateur companies, including WBOS, are older than the Arts Council itself.

Where we dream follow WBOS through creation of Mel Brooks' The Producers from rehearsal to curtain call at the New Alexandra Theatre in Birmingham. Along the way, it tells the story of a company that has thrived while so much of the world around has gone. It celebrates resilience, friendship and fun, and people's determination, always, to put on a great show.

Where we dream is about what is missed by official statistics: the things that matter in people's lives.

 

C'est vraiment une histoire extraordinaire, celle de 70 ans de vie artistique au sein d'une communauté ouvrière, menée par plusieurs générations d'habitants au profit de leur communauté elle-même, en dehors de toute politique officielle et malgré les changements sociaux et économiques. Cela montre que la qualité, la continuité et le professionalisme ne dépendent pas de financements publics, ou de l'intervention d'experts parachutés. On est ici au coeur de la démocratie culturelle. Une leçon a méditer.

 

Sur la Black Country, voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Black_Country 

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22 mai 2012 2 22 /05 /mai /2012 11:18

Le 8 novembre 2011, j'avais, sous la rubrique "Publications", rendu compte trop rapidement du livre que je venais alors de recevoir:

 

  • sous la direction de Serge Chaumier et Aude Porcedda, Musées et développement durable, collections MuséesMonde, La Documentation française, Paris 2011

 

J'ai enfin pu lire tout à loisir ce livre et je me dois d'en parler de façon plus détaillée et sérieuse. En réalité, il aborde trois aspects très différents:

- ce que l'on pourrait appeler "la muséographie à l'heure du développement durable"; on y trouve la gestion des collections et des salles, l'architecture, l'économie des expositions et de leurs sous-produits (déchets, etc.).

- les productions des musées sur le développement durable et ses différents aspects (expositions thématiques, musées dédiés, prise en compte du DD dans le traitement des sujets d'exposition)

- l'intégration du musée dans la logique et les processus de développement durable; on est alors là dans une optique territoriale de gestion du patrimoine, plus que d'administration de l'institution.

 

Je précise que le terme français "durable", appliqué au développement, est trompeur. Un développement qui ne serait pas durable n'existerait pas. C'est donc une tautologie. Tous les pays du monde, sauf les pays francophones (pour une raison de chauvinisme linguistique injustifié), parlent de développement "soutenable".

 

Des trois aspects ci-dessus, le premier est surtout consacré à l'alignement des pratiques du musée sur les règles de bon sens qui commencent à s'appliquer à toutes les institutions et administrations, ainsi qu'aux particuliers. Le second met le mode d'expression spécifique du musée, le langage de l'expostion, au service des politiques et des actions éducatives en faveur du développement durable, notamment, mais pas exclusivement, à partir des collections.

 

C'est le troisième aspect qui m'intéresse le plus. Il comprend plusieurs articles importants, autour du texte central de Serge Chaumier "Réinventer un modèle: des leçons du passé faisons table pleine". Les opinions exprimées par des auteurs québécois et français à partir d'expériences concrètes et l'analyse systématique et historique de Serge Chaumier vont dans le même sens: il faut repenser le rôle, le contenu et l'action du musée pour l'insérer activement et efficacement dans le mouvement général et transversal pour le développement soutenable. Certains l'ont déjà fait (notamment le Musée des maisons comtoises de Nancray - http://www.maisons-comtoises.org/), d'autres sont en réflexion et en recherche.

Il me semble évident, à la lecture de toutes ces opinions et expériences, comme ce fut le cas pour l'ouvrage collectif sur le même sujet publié en langue anglaise en 2006 (Museums and social issues, Michigan State University, vol. 1, n°2, 2006), que les musées traditionnels restent centrés sur leurs collections, chargés de leur conservation et de leur exposition dans un esprit d'éducation "bancaire" (au sens de Paulo Freire), dans la ligne française de la "démocratisation culturelle". Même les plus innovants et progressistes des observateurs de la muséologie peinent à remettre en cause la collection comme source de toute action muséale.

 

D'autre part, les analyses de Serge Chaumier et d'Aude Porcedda, très justes pour les contextes français et québécois, ne tiennent pas assez compte de ce qui se fait ailleurs, dans le reste du monde, où l'expérimentation et l'innovation explosent littéralement. En cette année du quarantième anniversaire de la Table Ronde de Santiago, il faudrait pourtant poursuivre activement l'étude de la fonction sociale du musée, donc de sa participation à l'enjeu du développement durable, vu dans sa dimension patrimoniale.

 

 

 

 

 

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17 mai 2012 4 17 /05 /mai /2012 19:12

En matière de développement des territoires, certains aspects du patrimoine, matériel et immatériel, présentent des opportunités du point de vue économique. On cherche souvent si des savoir-faire, des matériaux, des produits traditionnels ne pourraient pas être redécouverts, relancés, pour créer de l'emploi, voire trouver une place sur les marchés locaux. L'an dernier, à Argenta (province de Ferrare, en Italie), la foire commerciale traditionnelle a présenté les productions labellisées par une vingtaine d'écomusées venus de toute l'Italie. Cette action se répètera cette année. (voir http://www.portaleargenta.it/turismo/ecomuseo/ecomuseo.php).

 

La foire d'Argenta de l'an dernier a permis de révéler un travail plus avancé encore: le programme "Pan di Sorc", réalisé depuis plusieurs années par l'Ecomuseo delle Acque del Gemonese, à Gemona del Friuli (Italie). Il s'agit, non pas seulement d'un produit traditionnel dont on relance la production, mais d'une filière complète, qui part de la culture d'une céréale qui a failli disparaître devant l'agriculture intensive promue par l'Europe, un maïs de montagne avec ses qualités et ses contraintes de sol et de climat. Une fois cette culture particulière restaurée, avec des agriculteurs formés aux méthodes biologiques, on a relancé des moulins spécialisés, qui existaient mais étaient sur le point de disparaître. Ces moulins ont nécessité de susciter des vocations de meuniers parmi les jeunes et là encore des formations techniques pour que les farines biologiques soient adaptées aux productions en aval. Puis on a organisé la production de toute une série de pains (le fameux Pan di Sorc) et de plats (polenta par exemple), selon des recettes anciennes adaptées pour l'époque actuelle et pour le goût des consommateurs. Enfin, on a organisé les débouchés commerciaux, de proximité (circuits courts). Le tout avec l'aide des meilleurs spécialistes de la région et d'Italie et dans le respect des normes et des règlementations nationales et européennes.

 

Voir sur ce point : http://www.ecomuseodelleacque.it/pan-di-sorc/

 

Ce n'est encore qu'un exemple, mais on comprendra qu'il va bien plus loin que la seule renaissance d'un produit "folklorique". On y trouve de la recherche scientifique et technique, de la formation d'adultes et de jeunes, des études économiques approfondies, l'apport de principes et de concepts nouveaux, un réel impact sur l'emploi et sur l'économie locale, enfin un effet très positif sur l'image de ce territoire, aux yeux mêmes de sa population.

 

Il serait intéressant de faire connaître d'autres programmes de filière du même genre. Une coopération au niveau européen ou international pourrait s'organiser pour étudier les conditions de réussite de cette méthode.

 

 

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17 mai 2012 4 17 /05 /mai /2012 18:43

En ce mois de mai 2012, plusieurs pays et plusieurs musées commémorent un évènement qui a joué un grand rôle dans la naissance et dans l'évolution de ce que l'on appelle la "nouvelle muséologie". En effet, il y a quarante ans exactement, à Santiago du Chili, une table ronde, organisée par l'Unesco pour réfléchir au rôle des musées dans l'Amérique Latine d'alors, écoutait Jorge Enrique Hardoy, un éminent spécialiste argentin de l'histoire des villes, parler précisément des grandes métropoles Latino-américaines, Mexico, Rio, Buenos Aires, etc. Il montrait à ces douze directeurs de grands musées la réalitré des villes où se trouvaient situées leurs institutions. Et ces gens de musées, expérimentés, éminents dans leur spécialité, ont découvert à cette occasion qu'ils ne savaient rien du milieu social dans lequel ils vivaient. Et ce fut la naissance d'un concept, celui du musée "intégral", c'est à dire intégré dans la société, au service de la société, intéressé par tout ce qui intéresse la société et ses membres.

 

Et ce concept a, lentement mais sûrement, progressé dans l'esprit des muséologues, et dans leurs pratiques. Certes pas chez les "conservateurs" des grands musées d'art, en Europe ou en Amérique du Nord, qui sont restés au service de leurs collections de chefs d'oeuvres, ainsi que des élites intellectuelles et des touristes. Mais bien chez des centaines et des milliers des créateurs, des animateurs, des responsables amateurs ou professionnels des musées locaux, liés à des territoires et à des populations. Cela a donné des musées communautaires au Mexique, des écomusées au Brésil, mais aussi en Italie, au Japon, en Chine.

 

Cette évolution n'est pas terminée. C'est pourquoi les manifestations organisées cette année à Santiago même, à Belém au Brésil, à l'Unesco à Paris, à Montréal au Canada, sont importantes. Il ne s'agit pas de nostalgie, ou de d'auto-satisfaction, mais bien de réfléchir à ce qu'il faut faire maintenant pour le patrimoine devienne réellement une ressource pour le développement des peuples, pour que leur culture vivante soit présente dans tous les programmes et dans toutes les méthodes du développement que l'on appelle soutenable.

 

Car il manque encore au moins une chose essentielle: que le musée, lorsqu'il fait cet effort d'intégration voulu à Santiago, soit reconnu comme un partenaire majeur dans les processus de développement, comme un outil fondamental de gestion du patrimoine vivant hérité des générations passées et créé par notre propre génération.

 

Des articles et des livres seront publiés à ces occasions: il sera important de montrer ce qui a été fait et ce qui est fait actuellement dans tant de pays et de lieux. Restons à l'écoute de l'innovation en matière de patrimoine et de développement.

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1 mai 2012 2 01 /05 /mai /2012 17:35

I received this message through various intermediaries, but I think it is relevant to our preoccupations

 

As you may know, the Convention for the safeguarding of the Intangible Cultural Heritage and its Operational Directives recommend the involvement of ICH experts in the implementation of the Convention. An ICH researcher forum is being set up by researchers to facilitate and discuss the role of researchers in relation to the Convention.

 

A first meeting is scheduled for 3 June 2012 at la Maison des Cultures du Monde (101 Boulevard Raspail, 75006 Paris, France). No funds are available to subsidise attendance at the meeting, unfortunately, but it is just before the General Assembly of the Convention and the Critical Heritage Studies Association meeting in Sweden so the timing might suit you.

 

The website for the meeting is http://www.ichresearchers-forum.org/ and if you have any queries about it please contact Toshiyuki Kono on ich.researchers.forum@gmail.com

 

The closing session of the meeting will be 'How to identify priority areas for research'. There will be time for debate at the meeting but not all interested researchers will be able to attend, and we'd like to encourage the broadest possible discussion about key areas of existing and future research. Many people will not be able to attend personally but even if you are coming, sending us your thoughts in advance can also help to focus and streamline the debate on the day.

 

Whether or not you are attending the meeting, if you'd like to send ideas or references to existing work in advance of the meeting please email us as follows:

 

(a) Key publications, reports, articles, books on the principles, history and implementation of the Convention (in any language) that could form the basis of a working bibliography for the Forum. These references (with an abstract if possible) can be sent to Harriet Deacon (harriet@conjunction.co.za)

 

(b) Key areas of research that should be prioritized in the future to understand and/or assist in the implementation of the Convention. These suggestions can be sent to Chiara Bortolotto

 

All inputs will be acknowledged.


Best wishes and thanks

Harriet Deacon and Chiara Bortolotto

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10 avril 2012 2 10 /04 /avril /2012 16:02

Le phénomène des ONG (associations à caractère social) a connu depuis quelques années un développement spectaculaire en Inde. J'ai moi-même, en 2006, lors d'une visite de travail dans l'Etat de Tamil Nadu, suite au Tsunami, pu constater l'activité considérable de ces groupes de citoyens qui s'impliquent pour résoudre les innombrables problèmes de la santé, de l'éducation, de l'accès au monde moderne et de la cohésion  sociale dans les milieux les plus pauvres et les plus défavorisés.

 

Voici un témoignage de la part de Moushumi Chatterji, qui, à côté de sa profession de muséologue, a contribué à fonder une de ces ONGs.

Development Consortium is a community based non-profit organization that follows a development process through which children, families and communities can identify and overcome the obstacles that prevent them from living life in its entirety. While addressing issues of poverty, we follow a holistic approach of focusing on basics like health, education, sanitation, economic opportunities, environment and also fighting issues of extreme concern like human trafficking and modern day slavery. We undertake programs that provide for the needs of children in a variety of ways—by giving scholarships to allow poor children to attend formal schools, by providing tutoring and after-school services to youth at risk of leaving formal schooling, and by establishing classroom environments on move by setting up camps in villages from time to time. Development Consortium also runs an educational computer centre with internet access, a vocational training centre and a village resource center. We strive to showcase seedling models of innovation and success in education, and encourage commitments from the private and public sector to adapt these models for wider roll-out.

Development Consortium has been implementing a ‘Comprehensive Health Program’ in rural areas of states of Rajasthan, Madhya Pradesh and Uttar Pradesh. We are committed to long-term sustainable health care. By partnering with village communities and expanding upon local knowledge and resources we aim to effectively meet the immediate and long term needs of these groups, especially women. We work to empower people, families and communities, regardless of caste, race or religion, through integrated efforts in health and development.

Our project covers maternal and child health, nutrition and water and sanitation and the aim is to increase the prospect for children to get a healthy start in life. Our work also includes educating health professionals and community health workers, strengthening health facilities, fighting diseases such as TB, HIV/AIDS and diabetes and providing humanitarian assistance through donated medicines, medical supplies and volunteer medical help.

Human trafficking is a core area of work where the team works to identify cases of human trafficking and follows up with rescue and rehabilitation of survivors. We are also working with media, in training and educating them on rights based investigating and reporting on the issue of human trafficking. This involves promoting survivor's wellbeing and respect for their rights by portraying them in a positive way, by seeking their opinions, and by providing them with avenues for exchanging information and opinions.

Most of the artisan communities in India are rich with local, traditional art forms, but lack the knowledge and means for access to markets. Development Consortium is trying to bridge this gap by providing rurally based artisans the necessary training and accessibility to resources through government run schemes to produce functional goods using their traditional art. We are also helping them promote these products in both national and international markets as a means to achieve economic and social development for these communities. Fair trade practices are being used to give our artisans self sustainability, self confidence, and pride in their art. We are working to improve their overall state of development including promoting their health care, education and infrastructure. We are also trying to increase awareness about Fair Trade and social responsibility by providing customers and general public information that bring forth the human element behind the product being bought and sold.

Development Consortium aims to build the capacity of communities with information, education, trainings and connections and let them drive the change in their communities which is sustainable and truly empowering.

 

WEBSITE: http://devconindia.org/index.html

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10 avril 2012 2 10 /04 /avril /2012 15:57

Un article du Times of India, New Delhi, du 8 avril 2012, qui m'a été envoyé par mon amie et correspondante Moushumi Chatterji. Et une information exceptionnelle sur un aspect du développement communautaire en inde.

 

Investing in community-based workers may just be the answer to India's massive healthcare problems. People at the grassroots, from illiterate adolescents to burkha-clad housewives, are already bringing in the changes we so desperately need

Madhavi Rajadhyaksha | tnn

Lata Ravikar doesn't have a medical degree. Nor does she have any experience of working in a hospital. But the 30-year-old house-wife knows a thing or two about healthcare. She can rattle off the ideal height-to-weight ratio for babies, coax new mothers to breastfeed their infants, and show them how to claim government's benefits. A mother of two, Lata doubles up as a voluntary community health worker for the Navi Mumbai Municipal Corporation, and she has now become a household name in a slum of Shivajinagar in Nerul, just outside the Maximum City. Thanks to her, the slum dwellers now go to doctors in the nearby public hospital when they need help.

Lata is one of the many ordinary women who are leading a silent revolution in urban slums and villages across the country. In many parts of India, teenagers and housewives are now donning the garb of health volunteers and convincing pregnant. women to deliver in hospitals, and not at homes. The invisible hand of these women has already improved maternal and child health indicators, according to a Bill & Melinda Gates Foundation-funded Initiative that has tracked their impact in two states. In Maharashtra, for instance, the proportion of hospital deliveries has gone up from 78% to 88% in four years in the communities where these workers have been active.

There are an estimated 8 lakh (I lakh = 100.000) Accredited Social Health Activists (ASHAs) under the Centre's flagship National Rural Health Mission. Many others have been roped in through local governments and NGOs The good work being done by these workers has proved that building hospitals and putting expensive machinery there is not enough, the government has to ensure that people know how to avail them. That's where these volunteers or the neighbourhood didis come into the picture.

But India needs more didis. And the government needs to give them more resources — they form the backbone of community-based healthcare — to save the public healthcare system, which always looks like it is on the verge of crumbling. Sita Shankar of voluntary organization PATH believes that didis can play an important role in reviving public health­care. "Mentoring and training these workers could yield multiple benefits as they change attitudes and behaviours from within communities," says Shankar, whose NGO has trained more than 380 workers like Lata in seven cities of Maharashtra and over 7,450 ASHAs in UP since 2008." Our evaluation in UP shows that the registration of pregnancies within 12 weeks in villages shot up from 78 % to 90% in four years and those seeking antenatal care nearly doubled," adds Shankar.

Medical officer Praveen Katke in Navi Mutoo, attributes much of the recent rush to civic hospitals to the motivation provided by the voluntary force. But health activists are not happy with government's attitude towards grassroots mobilization. They complain about the failure to properly implement community-based monitoring introduced in nine states to enable the public to demand accountability by maintaining report cards of government health services and staffers. "The government failed to fulfill its obligation," says A Bas, a member of the government's advisory team. Bas points out that the process could have helped restore faith in the healthcare system if done effectively. "In Orissa, the project was stopped as the new director did not see the need for it, while in Rajasthan an old grievance brought up against the nodal NGO was used as an excuse to stop the process," he says. Some states saw feedback from the community as NGO rabble rousing. Tamil Nadu and Maharashtra were the only success stories.

And the success has come despite several hurdles faced by didis. Each of them covers a village of 1,000 people or more and it's not easy to convey messages to people who are sceptical about medicines. "In my basti, women wouldn't take iron supplements as they believed that these would produce big babies and necessitate caesarean. It took months to convince them that these pills did no harm" says Archana Patade, a volunteer worker.

 It is not just the sheer volume of work that makes the didi's work tough. They also have to make people believe in hospitals and doctors. Das points out that years of dealing with dysfunctional hospitals has forced people to go to private doctors or seek shelter in faith-based systems. But the change in slum dwellings like that of 28-year-old Radha is a good sign. "All the children in my family have been delivered at home. But I got admitted to civic hospital for my daughter's delivery after didi told me me about infections 1 could catch at home" says Radha. In addition, she also got Rs 600 from the government's Janani Suraksha Yojana.

The didis' small steps can be a giant leap for Indian healthcare system.

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4 avril 2012 3 04 /04 /avril /2012 09:42

Je viens de recevoir un message d'une amie et muséologue indienne, Moushumi Chatterji, qui dit ceci:

I have just received a message from an Indian Museologist and friend, Moushumi Chatterji, which says:

 

There are a host of NGO's that  are involved in social entrepreneurship in India, with deeply rooted local base and have become effective mediums for communities to express and reflect upon their culture and its preservation. One such organization that caught my interest is http://heritagehimalaya.org/. They seem to have actively involved the local communities in taking pride and restoring their heritage. I think it would be a wonderful experience to work with or study such initiatives that work so actively with the community, and  build a network of such social entrepreneurs.

 

J'ai été sur le site indiqué et j'ai trouvé la présentation suivante / This website Home Page says:

 

Himalayan Cultural Heritage Foundation is a registered community-based, non-government organization, devoted to promote and conserve indigenous, natural and historic heritage of Himalaya by working directly with the different mountain communities and strengthening and supporting community based institutions.

 

Il me semble que s'est créé en Inde un véritable mouvement "de fond" pour la valorisation du patrimoine dans une optique de développement communautaire et territorial, à partir d'initiatives locales. Restons vigilants, car ce peut être un tournant majeur dans la muséologie contemporaine, même si le mot musée n'est pas prononcé.

 

It seems that a deeply rooted movement has been created in India, for taking care of and managing heritage, with a development aim, at local and community levels. We must remain watchful, because we might be faced here with a significant moment for contemporary museology, even if the word "museum" is not used.

 

HdV


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31 mars 2012 6 31 /03 /mars /2012 09:15

Je pense et je dis depuis longtemps que la gestion du patrimoine, pour être soutenable, doit s'appuyer sur un sens de la responsabilité collective et communautaire. C'est à dire que les citoyens-habitants, co-propriétaires du patrimoine collectif, doivent avoir conscience de cette responsabilité et de la nécessité de l'exercer réellement.

 

Or, que se passe-t-il lorsque les pouvoirs, entendez les ministères de la culture, les collectivités territoriales, les milieux scientifiques, même des organisations internationales comme l'UNESCO, s'approprient la gestion du patrimoine en raison de l'ardente obligation de sa connaissance, de sa protection et de sa mise en valeur ? Et aussi lorsque ces mêmes pouvoirs considèrent le patrimoine comme une ressource exclusivement touristique ?

 

Je viens de trouver une réponse dans une double page du journal Le Monde daté du 10 mars 2012. Sous le titre "Le lamento des archéologues égyptiens". A propos du saccage de très nombreux sites archéologiques, des trafics d'antiquités, des vols constatés au musée du Caire pendant la révolution de 2011, le journal cite une archéologue britannique: "Au cours des deux décennies qui ont précédé la révolution, les monuments de l'Egypte ancienne ont été tranformés en archandises pour attirer les touristes du monde entier. Ce processus a donné à beaucoup d'Egyptiens le sentiment que leur héritage n'était pas à eux et explique, selon moi, en grande partie ce vandalisme."

 

C'est à un résultat analogue, même s'il est moins visible et dramatique, que l'on arrive par le biais des classements de monuments, de sites et d'objets, par la multiplication des règlementations de protection, non seulement des biens mais aussi de leur environnement, sans que ces mesures nécessaires soient expliquées, négociées, partagées, de manière à mobiliser les énergies et les vigilances des premiers intéressés, les habitants qui vivent dans et avec ce patrimoine.

 

Il n'y a pas de politique du patrimoine sans éducation patrimoniale de tous, sans partage de la responsabilité.

 

HdV

 

 

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18 février 2012 6 18 /02 /février /2012 11:59

Clécio Luis,  élu municipal de la ville de Macapa, capitale de l'Etat brésilie23112clecio-consulta.jpgn d'Amapa, a lancé sur Inernet une consultation de la population de cette ville de 410.000 habitants. L'objectif était de savoir ce que la population considérait comme son patrimoine, matériel ou immatériel. Il a reçu 20.000 réponses en une seule journée (le 4 février, jour de l'anniversaire de la fondation de la ville). On peut trouver les résultats détaillés (en portugais) sur le site : http://www.correaneto.com.br/site/?p=21251.

 

Cette information a circulé très vite sur Internet et une association de la ville de Petropolis (Etata de Rio de Janeiro) a déjà proposé à un élu local de lancer la même initiative.

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