Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
3 octobre 2012 3 03 /10 /octobre /2012 12:08

 

Il Manuale del Facilitatore Ecomuseale : ce petit livre facile à lire

Facilitatori.JPG

 

 

et à utiliser, illustré de nombreux dessins amusants, a été réalisé et publié par deux écomusées italiens, l'Ecomuseo del Paesaggio Orvietano (Province de Terni, Ombrie) et l'Ecomuseo del Vanoi (province autonome du Trentin). Destiné à la formation permanente des facilitateurs de ces écomusées et éventuellement aussi des autres écomusées italiens, il vise à permettre le renforcement de la participation des habitants et des communautés dans la gestion de leur patrimoine. Le facilitateur est en effet indispensable à la mobilisation des habitants.

Il est intéressant de remarquer que ce même nom de facilitateur est employé, dans le même sens, par les musées communautaires mexicains et maintenant par un nombre croissant de musées d'Amérique Latine – http://www.museoscomunitarios.org. Des ateliers de formation nationaux ou internationaux sont organisés périodiquement dans cette région du monde.

50 p. Contact : ecomuseo@vanoi.it

 

Partager cet article
Repost0
30 août 2012 4 30 /08 /août /2012 11:30

Plusieurs nouvelles récentes dans le journal local (le Bien Public, quotidien de la Côte d'Or)) ont attiré l'attention générale sur la mise en vente de trois châteaux importants, à Gevrey-Chambertin, La Rochepot et Nogent les Montbard. Des conversations avec des amis m'ont remis en mémoire  des réflexions que j'avais déjà eues il y a plus de trente ans, à propos d'une situation familiale.

 

Par ailleurs, ces derniers jours, j'ai découvert qu'une fête religieuse locale était programmée dans mon village. La messe qui en constitue le premier acte ne devait pas se passer dans l'église locale, "pour attirer plus de monde". Or cette église est l'une des trente églises de notre secteur paroissial qui ne servent pratiquement jamais, au plus une fois par an, compte tenu de la rareté des prêtres et du faible nombre de pratiquants (3 à 5 sans doute pour la plupart des villages.

 

Quelle est la situation au niveau national ? Plusieurs milliers de châteaux, souvent historiques, généralement entièrement privés, ne peuvent plus être entretenus par leurs propriétaires, qui en réalité n'y vivent plus et dont les enfants ne souhaitent pas assumer la charge. Environ 30.000 églises, anciennes ou récentes, ne sont plus utilisées, mais restent à la charge des communes, en application de la loi de 1905. Elles sont donc entretenues par le contribuable qui, à au moins 95%, ne pratique plus.

 

Ces édifices, dont un certain nombre sont soit classés, soit inscrits à l'inventaire national des monumenrs historiques, mais qui tous représentent des éléments importants et visibles du patrimoine local, ne servent plus à rien, ou bien ne serviront plus à rien dans dix ou vingt ans au maximum, suite au changement des habitudes. Du moins pour leur usage originel, la résidence permanente ou de vacances pour les châteaux, le culte pour les églises.

 

Certes, des essais de transformation d'usage ont été faits depuis trente ou quarante ans, mais aucun n'est  satisfaisant ou n'a duré plus d'une ou deux générations. Des châteaux ont été utilisés comme colonies de vacances, maisons de retraite, centres culturels ou musées. Les colonies de vacances ne sont plus à la mode;  les maisons de retraite doivent respecter des normes inconciliables avec des bâtiments anciens. Les centres culturels et les musées doivent être pris en charge par des crédits publics qui sont de moins en moins disponibles, face aux priorités éducatives, sociales ou sanitaires qui s'imposent aux collectivités territoriales..

 

Pour les églises, le fait qu'elles soient affectées au culte et que tout usage non religieux soit soumis à autorisation diocésaine, réduit leur utilisation publique. D'ailleurs la plupart des communes de France se sont maintenant équipées en "salles polyvalentes" de construction récente, qui feraient double emploi avec un usage "profane" des églises.

 

Le tourisme ne concerne que certains de ces édifices et il est généralement totalement insuffisant pour permettre le simple entretien quotidien Sans compter que, à de rares exceptions près, l'aménagement spécifique et la gestion en vue de la visite touristique des églises et châteaux coûtent nettement plus cher que les recettes qui en sont retirées. Et le tourisme lui-même est une industrie fragile, qui dépend du pouvoir d'achart, de la mode, du climat, etc.

 

Il semble que ce problème d'ampleur nationale, qui a des dimensions psychologiques, culturelles, économiques, soit tabou. personne n'en parle. Il n'entre pas dans les études statististiques et prospectives. Il ne fait pas partie des travaux sur la soutenabilité des programmes de développement. D'autres pays européens connaissent la même situation. A ma connaissance; l'Union européenne ne s'en préoccupe pas.

 

Or il existe plusieurs hypothèses à étudier:

- laisser se détruire de façon raisonnée et contrôlée 50% ou 70 % de ce patrimoine inutile pour conserver dans de bonnes conditions des édifices réellement importants et utiles (sous la responsabilité des collectivités territoriales);

- encourager la création d'un marché exogène pour les châteaux: il semble que actuellement les oligarques russes et les nouveaux-riches chinois soient friands de résidences de prestige en France;

- desaffecter l'immense majorité des églises, détruire leurs clochers (coûteux à couvrir et entretenir) et réuitiliser leurs espaces intérieurs pour des activités d'utilité sociale, économique, éducatrive, culturelle, ou même pour de l'habitat temporaire ou permanent;

- créer un réseau national d'hôtellerie de type "parador", de haute et moyenne gamme, en modifiant les normes d'aménagement pour permettre l'utilisation de châteaux sans défiguration des extérieurs comme des intérieurs

- etc. etc. à chacun dde donner des idées ou d eproposer des expériences.

 

Mais il faut en parler.

Partager cet article
Repost0
10 août 2012 5 10 /08 /août /2012 14:50

Revista de museologia - Asociacion de museologos de España - n°49 - 2010 - 104 p.

 

Un numéro spécial qui fait suite à deux colloques successifs entre musées de part et d'autre de la frontière entre Espagne et Portugal. C'est un premier pas vers la formation progressive d'une "plateforme transfrontalière indépendante" appelée Mouseion, réseau de coopération entre musées voisins. Il faut saluer ces contributions à l'esprit de coopération informelle et non-institutionnelle entre des musées et des muséologues fortement convaincus de leur fonction sociale et de leur implication dans le développement des territoires. Les textes sont publiés soit en espagnol, soit en portugais.

Pour plus d'informations, contact: Ana Mercedes Stoffel,  <mercedes.stoffel@gmail.com>.

 

Decennale, publication collective de l'Ecomuseo delle Acque del Gemonese (Italie), 2011, 133 p.

 

Ce rassemblement de textes de réflexion et d'analyse de pratiques marque le dixième anniversaire de cet écomusée, membre du réseau des écomusées de la région Friuli-Venezia-Giulia. Ses responsables sont aussi parmi les fondateurs et les animateurs actuels du réseau "Mondi Locali" qui regroupe les plus innovants des écomusées italiens. Il donne la parole à des politiques, des experts et des praticiens. L'intérêt de ces contributions dépasse de loin le territoire de l'écomusée et même de l'Italie.

Contact: http://www.ecomuseodelleacque.it/

 

Diaz Balerdi, Iñaki (coord.), Otras maneras de musealizar el patrimonio, Universidad del Pais Vasco, 2012, 303 p.

 

Ce rassemblement de textes par différents auteurs , basques, espagnols, québécois et français, est la synthèse et le résultat de 6 cours d'été réalisés entre 2003 et 2010 à Bilbao dans le cadre des Rencontres d'Art et de Culture. On y trouve des réflexions, parfois provocantes, sur des manières non conventionnelles de gérer le patrimoine, avec la muséologie classique ou autrement. 

Contact: Iñaki Díaz Balerdi <i.diazbalerdi@ehu.es>

 

Carvalho, Ana, Os Museus e o Patrimonio Cultural Imaterial, CIDEHUS, Ed. Colibri, Lisboa, 2011, 196 p.

 

Sous-titré "stratégies pour le développement de bonnes pratiques", ce livre se rpésente comme un manuel comportant tout un ensemble d'informations très utiles sur la législation internationale et nationale sur le patrimoine immatériel, telle qu'elle s'applique aux musées, suivies de considérations stratégiques et pratiques, appliquées particulièrement au Portugal et appuyées sur des cas concrets. On notera que sont concernés aussi bien les musées traditionnels que les nouveaux musées tels qu'ils sont apparus au Portugal dans le sillage de la nouvelle muséologie.

Contact: Ana Carvalho <aarc_carvalho@hotmail.com>

 

Partager cet article
Repost0
1 août 2012 3 01 /08 /août /2012 10:18

J'ai reçu du réseau cet exemple qui peut intéresser tous ceux qui se préoccupent d'action communautaire

 

Date: Fri, 27 Jul 2012 15:04:07 -0700
From: amanayparangaba@yahoo.com.br


Afinal, segue o link da página do Núcleo de Estudos e Pesquisas sobre Etnicidade - Nepe/Ufpe, onde disponibilizamos a dissertação de mestrado defendida em março de 2012 no PPGAntropologia da UFPE (versão PDF): Aquilo é uma coisa de índio: objetos, memória e etnicidade entre os Kanindé do CearáSe trata de uma pesquisa histórico-antropológica sobre o povo Kanindé e seu museu, criado em 1995, na aldeia Fernandes (Aratuba-CE).

http://www.ufpe.br/nepe/dissertacoes/dissertacao_3.pdf . 

 

RESUMO

 

Recontar a história regional, a partir de um olhar que subverte a apologia do colonizador como narrativa verdadeira ou oficial, tornou-se um dos imperativos categóricos imprescindíveis aos movimentos e processos contemporâneos de mobilização política de povos indígenas, principalmente no nordeste brasileiro e, especificamente no Ceará, a partir da década de 1980. Torna-se fundamental analisar como movimentos indígenas reinterpretam o passado a partir da construção de sentidos sobre o tempo, “regimes de memória” específicos que associam “ações, narrativas e personagens, prescrevendo-lhes formas de construir significados” (Oliveira, 2011, p. 12). Segundo Johannes Fabian, um regime de memória é “uma arquitetura da memória, (...) que tornaria possível a alguém contar histórias sobre o passado” (Fabian apud Oliveira, 2011, p. 12). A partir da análise da seleção, musealização e significação da cultura material, e dos usos e “(...) papel da memória, com suas técnicas e perspectivas específicas” (Oliveira, 1999, p. 118), realizaremos um estudo classificatório identificando e interpretando categorias nativas e narrativas que organizam socialmente duas importantes diferenças operadas em processos étnicos: memórias e objetos.   Investigaremos “(...) o trajeto das composições de sentido”, buscando “(...) relacionar posições políticas com operações mnemônicas” (Ramos, 2011, p. 245), unindo os aportes conceituais da História e da Antropologia, mediados por procedimentos e técnicas museográficas utilizadas na observação participante realizada na pesquisa de campo entre o povo indígena Kanindé, na aldeia Fernandes (Aratuba-Ceará).

 

Palavras-chave: objetos, memória e etnicidade.

 

ABSTRACT

 

A new way to tell the regional history, looking from  an angle that changes the official narration based on the colonizer's glorification, becomes an essential requirement for the contemporary movements and processes of political mobilization of native populaces, mostly in the brazilian Northeast region and, particularly in Ceará, from the 1980s on. It's necessary to examine how indianist movements reinterpret their experiences, based in their own feeling about the time, specific "memory regimes" that associate "actions, tales and personages, establishing ways to build meanings "(Oliveira 2011, p. 12). According to Johannes Fabian, a memory regime is " a memory architecture (...) that enables someone to tell stories  about the former time" (Fabian apud Oliveira, 2011 p.12). Beginning with the analysis of the selection, musealisation and signification of the cultural facts and usages and "(...) memory role, with the respective technics and perspectives" (Oliveira, 1999, p.118), we will carry out a study recognizing and rendering native types and tales that arrange two important differences found in ethnical procedures: memories and objects. We will examine "(...) the route of the sense fittings", looking for "(...) relating political attitudes with mnemonic operations" (Ramos, 2011, p.245), connecting the concepts of History and Anthropology, by means of procedures and museological methods, useful in the partaking survey that occurs in external researches between the indigenous people Kanindé in the village Fernandes (Aratuba-Ceará).


Keywords: objects, memory, ethnicity

 

Favor, encaminhar a quem interessar.

Abs museais,

_______________________
Alexandre Gomes
Dam-Ufpe/Museologia

Partager cet article
Repost0
26 juillet 2012 4 26 /07 /juillet /2012 15:10

 

 

C’est le slogan de Sol et Civilisation, qui fêtait en 2011 son vingtième anniversaire. Je suis cette association depuis longtemps et admire le travail de réflexion prospective qui associe des professionnels du terrain et des chercheurs.

 

 

Sol et Civilisation, association indépendante proche du monde agricole, est un groupe de recherche, d'étude et d'intervention, qui souhaite promouvoir et faciliter un développement fondé sur la place de l'homme acteur des territoires et gestionnaire du vivant,

 

L'Association inscrit ses actions dans la durée et les décline, seule ou en partenariat, selon deux dimensions thématiques :

  • la relation des hommes entre eux et à leur territoire, et plus particulièrement la gestion de la qualité du vivant et le rôle de l'agriculture;

  • la vie économique des territoires et globalement l'aptitude des hommes à y créer de la valeur.

 

Seule ou en partenariat, Sol et Civilisation organise et anime des groupes de travail, des études, des débats, des séminaires et des colloques.

 

L'Association appuie également des expérimentations de terrain, ce qui lui permet d'ancrer sa réflexion dans la réalité des territoires. Tous ces travaux font régulièrement l'objet de publications, notamment une Lettre, des actes, des Cahiers et des rapports.

 

Enfin, Sol et Civilisation est partie prenante de plusieurs réseaux, français comme européens, sensibles à la dynamique rurale.

 

 

Voici ses coordonnées : 5, rue Joseph et Marie Hackin, 75116 Paris – Tél. +33 144311661 – Site web www.soletcivilisation.fr

 

Les prochaines assises de Sol et Civilisation se tiendront le 4 octobre 2012, sur le thème "Finances et Territoires".

 

Une publication récente, très intéressante : Une société en mutation, avec ou sans les agriculteurs ?, Les Cahiers de Sol et Civilisation, n° 4, 2012102 pages.

Partager cet article
Repost0
24 juillet 2012 2 24 /07 /juillet /2012 17:00

 

J'ai eu la chance de pouvoir participer à la 4° rencontre des écomusées et musées communautaires, organisée par l'Ecomusée d'Amazonie à Belém (Etat de Para, Brésil), du 12 au 16 juin dernier. cette réunion, internationale, était également promue par l'Association brésilienne des écomusées et musées communautaires (ABREMC) et naturellement par la ville de Belém (Secrétariat à l'Education).

Le thème central était la capacitation, c'est à dire les programmes par lesquels l'écomusée amène les membres de la communauté à prendre en mains leur patrimoine, leur avenir et leur développement. On trouvera bientôt, sur le site de l'ABREMC (http://www.abremc.com.br), les conclusions de cette rencontre qui fut très riche. J'en ai tiré personnellement quelques enseignements, que je veux partager ci-dessous

 

Mes conclusions personnelles

Une fois de plus, comme ce fut le cas pour les trois autres rencontres de 1992, 2000 et 2004, on remarque l’utilité de faire se rencontrer des praticiens de terrain de divers pays et, pour le Brésil, de divers états. J’ai noté que plusieurs projets d’échanges et de coopération s’étaient discutés et préparés à cette occasion.

L’isolement relatif et le cadre naturel exceptionnel de l’Escola Funbosque, le mélange permanent entre les participants de la rencontre et les élèves et enseignants de l’école, la possibilité de déjeuner sur place ont été, sans doute des facteurs facilitateurs de dépaysement et d’ouverture, et aussi d’efficacité des rapports humains..

Le thème de la capacitation(ou empowerment) a été traité de plusieurs façons et selon plusieurs modes de pratique, mais toujours dans son sens d’acte politique. Il s’allie bien aux principes de la muséologie de la libération, qui ont été souvent évoqués. Je crois nécessaire de continuer à explorer, dans la théorie comme dans la pratique, ces différents concepts, qui prolongent et approfondissent la déclaration de Santiago.

L’une des conséquences de la capacitation est la création d’un sentiment d’auto-estime, qui sera nécessaire pour la négociation, phase essentielle de la participation communautaire au développement et notamment à la gestion collective du patrimoine.

Le concept économique de filièrede production à partir d’éléments de patrimoine, minéral, agricole ou artisanal, a été un apport novateur (expérience du Pan de Sorc, Ecomuseo delle Acque, Gemona). Ce concept permet à la fois de faire revivre des productions traditionnelles, de les rentabiliser en termes de revenus et d’emploi, et aussi de les moderniser pour les adapter aux exigences, aux normes et aux habitudes de consommation de notre temps.

Le tourismede base communautaire a été souvent évoqué. C’est une autre filière économique qui implique de nombreux acteurs des communautés. Encore faut-il préciser et connaître les cibles spécifiques d’un tel tourisme, en fonction à la fois de l’offre et de la demande.

Les membres de la communauté qui ont fait l’objet des programmes de capacitation deviennent aptes à prendre leur part des responsabilités du développement, aux côtés des autres acteurs. Ils peuvent apporter et appliquer leurs compétences d’usage et présenter leurs avis et leurs revendications de manière audible de la part des responsables traditionnels (élus, administrateurs, experts). Ils ont aussi une part dominante dans l’affirmation des dimensions culturelle et sociale de ce développement.

Du fait qu’il n’existe pas de "modèle" ou de norme pour les écomusées et musées communautaires (chacun est unique), il n’y a pas non plus de statut recommandé. Mais trop d’écomusées ne se préoccupent pas sérieusement de leur avenir, au delà de la phase de construction du musée et du dynamisme des fondateurs. Toute écomusée devrait en permanence se poser le problème de son avenir : c’est un autre aspect de la soutenabilité.

Il faut, dans ce type de rencontres, tenir compte du nouvel ordre du monde et des conséquences de la globalisation culturelle et économique sur les communautés de base. Cela marque l’importance des initiatives comme les écomusées ou musées communautaires, les agendas 21 locaux et d’une manière générale tout ce qui renforce la capacité de prise de responsabilité de la part des citoyens dans la gestion de leurs environnements, de leurs patrimoines et des spécificités de leurs cultures vivantes.

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
24 juillet 2012 2 24 /07 /juillet /2012 16:07

Les personnes qui jouent ou ont joué un rôle public, social, communautaire, accumulent des archives, plus ou moins bien classées ou conservées, qui en réalité concernent bien plus qu'elles-mêmes. Pourquoi ne pas les donner, ou les léguer à une structure qui les mettra à la disposition de tous ceux qui pourront en avoir besoin: animateurs locaux, élus, chercheurs, étudiants, collègues de la même profession, etc.

 

J'ai plaisir à faire connaître aujourd'hui un cas exemplaire. Mon ami Hubert Favre, un des acteurs principaux de la vie sociale et du développement de sa petite région natale du Beaufortain (près d'Albertville, au pied du Mont Blanc), a donné, il y a quelques années toutes les archives de sa vie de militant du développement local à la communauté de communes de Beaufort. Celle-ci a pris en charge le classement scientifique et la conservation de ces archives inestimables: correspondance, presse, enregistrements audio et vidéo, photos, tout cela couvre cinquante années de l'histoire de petit bout de terre qui a connu le processus de développement le plus continu et le plus intense que j'aie pu observer.

Don-d-archives-HF.jpg

Dauphiné Libéré - 23 juillet 2012

 

Partager cet article
Repost0
7 juin 2012 4 07 /06 /juin /2012 14:35

J'ai le plaisir d'annoncer la sortie aujourd'hui même de la traduction portugaise de mon livre "Les Racines du futur", aux Editions Medianiz (Porto Alegre). La trcapa_divulgacao.jpgaduction, remarquable, est de Maria de Lourdes Parreiras Horta, muséologue de grande expérience, ancienne directrice du Museu Imperial de Petropolis. Merci à elle et à Elizabeth Torresini, directrice des Editions Medianiz, et aussi à Claudia Feijo qui veut bien s'occuper de l'organisation des présentations publiques du livre.

 

Le livre sera distribué au Portugal par le Comité portugais de l'Icom. HdV

Partager cet article
Repost0
3 juin 2012 7 03 /06 /juin /2012 14:35

 

Je viens de recevoir, du Centre interdisciplinaire Histoire, Cultures et Sociétés de l'Université de Evora (Portugal), un ouvrage de Ana Carvalho intitulé "Os Museus e o Patrimônio Cultural Immaterial" - Estratégias para o desenvolvimento de boas pràticas, Edições Colibri, CIDEHUS, 2011, 196 p.

 

Cet ouvrage est très utile pour donner à la fois l'histoire et le contenu de tout le mouvement relativement récent (années 2000) de prise en compte du patrmoine immatériel dans la définition du patrimoine global des territoires et des populations. et dans les pratiques des musées. Ana Carvalho y présente à la fois la "doctrine" de l'Unesco et des organisations internationales, et sa mise en pratique au Portugal.

 

Cela m'amène, sur ce sujet si important à faire deux observations, qui ne sont pas des critiques du livre, mais que je veux exprimer à cette occasion:

 

- il n'est pas possible de séparer immatériel de matériel: ce sont généralement les musées qui, en "stérilisant" des objets de collection pour les protéger (conserver), ont souvent oublié tout ce qu'un objet matériel peut comporter d'immatériel, c'est à dire de "culturel". Les anthropologues l'ont compris depuis longtemps, mais les conservateurs de musées d'art, en particulier, mais aussi de beaucoup de musées d'archéoàlogie, d'histoire, d'arts dits "primitifs",  ont imposé leur jugement (immatériel mais non patrimonial) sur des objets qu'ils considèrent d'abord comme des oeuvres d'art, même s'ils sont en réalité autre chose et bien plus.

 

- c'est en particulier vrai pour tous les objets d'origine et de signification religieuse, quelle que soit la religion qui leur a donné naissance. Qu'il s'agisse d'ignorance, d'athéisme militant, de sectarisme d'historien d'art ou seulement  d'esthétisme, cette séparation de l'objet de son sens profond, tel qu'il a été voulu, non seulement par son auteur, mais aussi par la personne ou la société qui en a été commanditaire, est à l'origine de contresens qui trompent plus ou moins sciemment la personne qui regarde cet objet.

 

On aimerait que ces idées fassent l'objet de plus de débats de fond. HdV

 

 

Partager cet article
Repost0
29 mai 2012 2 29 /05 /mai /2012 18:22

Deux informations récentes:

 

- le Lycée artistique d'Etat Maffeo Olivieri de Brescia (Italie) a mobilisé une centaine d'élèves, pendant quatre mois, sur la réalisation d'une exposition documentaire et pédagogique sur le Castello de Brescia, la citadelle millénaire qui domine la ville. J'ai pu visiter,  vendredi dernier 25 mai, ce travail remarquable, multi-média, de grande qualité technique et documentaire, et constater l'enthousiasme des étudiants (et des professeurs) pour le thème, qui est actuellement d'actualité à Brescia, puisque la municipalité se pose, enfin, la question de savoir comment utiliser au mieux ce riche patrimoine.

Castello-e-citta.jpgEcomusee-Fresnes.jpg

- ce soir même, 29 mai 2012, à l'écomusée du Val de Bièvre, à Fresnes (Val de Marne), est inaugurée une exposition réalisée par des jeunes d'un centre social de la ville, avec l'aide d'une stagiaire. Ces jeunes, en dehors de l'influence d'un établissement scolaire ou même du musée, ont spontanément choisi le thème du patrimoine de leur ville, y compris l'immatériel. Ils l'ont traité à leur manière: photo, vidéo, graph, slam, en associant des habitants à leur recherche.

 

Ces deux cas suscitent deux observations:

 

- on dit habituellement que les jeunes ne s'intéressent pas spontanément au patrimoine ou aux musées. Peut-être est-ce parce qu'on ne leur donne pas la possibilité de s'investir personnellement, de créer eux-mêmes, avec leurs propres outils, des "objets" qui ne sont sans doute pas des expositions au sens muséographique habituel, mais qui qui sont des modes d'expression adaptés à la culture de ceux qui les inventent.

 

- que deviennent ces expositions après leur présentation, souvent courte (à Brescia, seulement 15 jours) ? S'agissant d'un travail de jeunes, il y a fort à parier qu'elles seront, ou bien démantelées, ou bien mises en réserve pour toujours... Or elles sont peut-être plus compréhensibles et plus utiles pour d'autres jeunes que les travaux dits "professionnels" de nos muséologues confirmés.

 

Sans compter que ces jeunes sont peut-être les meilleurs médiateurs entre ce qu'ils ont eux-mêmes produit et le public.

Partager cet article
Repost0